L’affaire du Mediator «est beaucoup plus qu’un accident isolé»,
Ils dénoncent Haute autorité de santé et surtout à l’Afssapsc( 1.000 employés, cinq directions scientifiques, trois commissions) , dont «l’une dit toujours oui, en acceptant une foule de médicament inutiles, et l’autre non, refusant presque toujours de suspendre ou de retirer les médicaments même plus dangereux qu’utiles».
Le rapport rlève la lourdeur de la commission d’AMM de l’Afssaps, forte de «28 membres choisis sur des critères très contestables, où domine la cooptation relationnelle de hasard».
Les conflits d’intérêt sont moyennement respectés, les auditions des experts ne sont pas publiques, les compte-rendus de séance «peu fidèles». «De nombreux membres ignorent presque tout du dossier sur lequel ils votent, et même de la pathologie en cause», dénoncent les Pr Debré et Even.
Traitement de choc.
Côté propositions, les auteurs préconisent un traitement de choc. Ils proposent de1)recentrer la HAS sur sa mission stratégique globale (guider l’exercice pratique de la médecine, l’organisation des soins et les actions de santé publique), sans s’occuper de l’évaluation des médicaments. Dans cet esprit, la commission de la transparence reviendrait à une nouvelle AFSSAPS totalement réformée.2)Pour sa part, l’AFSSAPS redeviendrait « l’Agence du médicament » et regrouperait en son sein deux entités, l’une chargée de l’évaluation et l’autre de la pharmacovigilance.3)Pour l’évaluation, les auteurs préconisent de ne pas se focaliser sur le service médical rendu (SMR) mais d’évaluer surtout l’amélioration du service médical rendu (ASMR). C’est donc la « valeur ajoutée » d’un nouveau produit par rapport à ceux déjà sur le marché qui définirait le niveau de remboursement.
4)Du côté des experts, le rapport insiste sur la nécessité de ne les recruter « que parmi les PU-PH » (professeur des universités - praticien hospitalier), jugés « plus performants et plus créatifs ». Selon le rapport, ces experts devraient être « très peu nombreux » et bien rémunérés.
5)Enfin, des sanctions devraient être prises à l’encontre de ceux qui oublieraient de déclarer des conflits d’intérêts, ou qui feraient de fausses déclarations