linkLogos, choix du nom de liste, slogans: tout est bon pour les candidats UMP tentant d'échapper au rejet par les Français de la politique du gouvernement pour cacher leur appartenance à leur parti voire à la droite en général.
«En règle générale les candidats n'osent pas dire qu'ils sont à l'UMP» et «c'est vrai que ça n'est pas facile aujourd'hui de défendre le bilan du président», a souligné Martine Aubry au cours de
son déplacement dans le Rhône, tandis que François Hollande s'en est amusé dans un de ses
discours à Toulon.
Voici donc notre palmarès - qui sera certainement amené à s'enrichir - des trucs et astuces pour dissimuler son appartenance à l'UMP.
Coller le nom de la ville ou du département, et ajouter «ensemble»
Si Denise Bocquillet et David Gruson sont soutenus par «la majorité
municipale», ils sont surtout les candidat-e-s de l'UMP sur le canton d'Arras Ouest. Plus encore ils sont respectivement secrétaire départemental du parti radical de Jean-Louis Borloo, et chargé
de mission à la santé au cabinet de François Fillon.
Un autre exemple, dans la Mayenne, avec Béatrice Mottier, qui travaille par ailleurs à Paris au ministère de la Culture:
L'imagination humaine n'ayant pas de limites, des autres variantes sont possibles, qui consistent à remplacer «ensemble»
- par «Union pour», méthode à l'oeuvre en Seine-et-Marne, chez Jean-François Copé.
- par «Initiatives», en Côte d'or, chez François Sauvadet, patron des députés Nouveau centre.
- par «Penser» comme à Créteil.
- par «Demain» comme en Corrèze.
Les plus audacieux tentent même le combo «Continuons ensemble pour...», comme à Arcachon, bel et bien membre de l'UMP.
Vous avez le secrétaire général de l'UMP dans votre département? Planquez-le
Sur le site de l'Union pour la Seine-et-Marne, (sic) qui regroupe l'UMP et le nouveau centre dans le département de Jean-François Copé, nulle mention - pour le moment - du secrétaire général de l'UMP, pas plus évidemment que du parti majoritaire. C'est qu'il s'agit d'une élection, pensez donc!
Quand on travaille dans un ministère, merci de jouer la carte de l'élu «de terrain»
Jérôme Marchand-Arvier, conseiller «relations de travail» au cabinet du ministre du travail Xavier Bertrand est candidat sur Nancy-Nord, a fait dans le simple, en jouant la carte
de l'élu «de terrain». Ce qui ne manque tout de même pas de sel lorsque l'on travaille dans un ministère à Paris.
Les couleurs qui déroutent : le vert tendance écologie
Non - et contrairement à ce que pourrait laisser penser cette affiche - François Xavier Dugourd n'est pas le candidat d'Europe Ecologie. Cet ancien directeur de cabinet de Dominique Perben et candidat de l'UMP aux municipales de Dijon en 2008 est conseiller général et conseiller municipal au groupe UMP.
En l'absence d'inspiration: ne rien écrire du tout, et s'inscrire comme «autres»
Si vous n'avez pas assez d'imagination, rien de mieux que de jouer la sécurité. Olivier Brault, candidat sur le canton d'Albi Centre est un candidat enregistré à la préfecture dans la catégorie
«autres», ni UMP, ni divers-droite.
Bien que le mot UMP ne soit pas plus mentionné dans son journal de campagne que dans ce visuel, il est pourtant secrétaire départemental de l'UMP pour le Tarn.
Département où seuls deux candidats se sont déclarés commme appartenant à l'UMP. En Aveyron, sur 22 cantons renouvelables, seuls trois candidats ont assumé leur appartenance au parti de Nicolas
Sarkozy.
>> Une variante à Courbevoie, envoyée par un de nos internautes
Si vous êtes maire: allez droit au but
Jean-Loup Metton, maire Nouveau centre de Montrouge, résume sur son affiche l'enjeu pour lui, à défaut de le faire pour ses électeurs: «Réélisez votre maire au conseil général». Nulle trace de son appartenance à la majorité, évidemment.
Majorité départementale, un classique, indémodable
On l'utilise même chez Hubert Falco, ancien ministre de Nicolas Sarkozy, pour les candidats dans le Var, terre pourtant solidement ancrée à droite, c'est dire.
Source : PS
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