Sophia : des premiers résultats satisfaisants (2/10)

Au-delà d’un rôle fondamental en matière de remboursements des soins et des traitement médicaux, l’Assurance Maladie et les mutuelles santé accompagnent les patients au quotidien face à la maladie. En effet, il serait tout à fait erroné de croire que les mutuelles santé se cantonnent à des procédures de paiement liées aux consommations médicales de leurs patients. Ainsi, les mutuelles santé développent des outils destinés à l’amélioration du quotidien des malades confrontés à des maladies durables. En outre, l’Assurance Maladie a également mis en place un service novateur nommé Sophia à titre expérimental. Dès lors pour mesurer les résultats médico-économiques du service, l’Assurance Maladie a demandé à un prestataire indépendant de mener une évaluation, la société CEMKA-Eval. Les premiers résultats, obtenus sur une année d’observation, confirment l’efficacité du programme. Ils montrent un « effet sophia » positif dans le suivi des examens, l’évolution de l’état de santé des patients mais aussi dans l’évolution de leurs dépenses hospitalières.

A ce propos, les adhérents réalisent plus fréquemment les examens recommandés dans le suivi du diabète : consultation ophtalmologique, électrocardiogramme, dosages sanguins. Les patients sophia réalisent, par exemple, davantage l’examen ophtalmologique annuel recommandé. Sur cet examen, on note un écart de quatre points entre les patients témoins et sophia. Certains indicateurs de leur état de santé évoluent positivement : le taux d’hémoglobine glyquée a un peu plus baissé dans la population sophia que dans la population ENTRED, ce qui est le résultat recherché et cette baisse est d’autant plus importante que le taux initial de HbA1c est élevé. Les premières données disponibles sur les hospitalisations, observées sur un an également, montrent que les patients sophia recourent aussi fréquemment que les autres à l’hôpital. En revanche, la croissance de leurs dépenses hospitalières est légèrement moins dynamique. Selon la méthode de valorisation et d’ajustement utilisée, l’évolution de leurs dépenses de soins hospitaliers diminue de 40 à 130€.