La jeunesse au cœur des révolutions au Moyen-Orient

Tunisie, Egypte, Algérie, Lybie, Barheïn, Yemen, Iran… Depuis décembre dernier, ces pays s’embrasent les uns après les autres. Le peuple, jeunesse en tête demande plus de libertés et conteste les régimes autoritaires

Les réseaux sociaux, moteurs des Révolutions

Avec leurs téléphones mobiles, les jeunes de tous les pays témoignent et s’échangent des vidéos sur la toile. Ils usent des réseaux sociaux pour communiquer et s’organiser.

Deux régimes ont chuté, en Tunisie et en Égypte, et déjà le quotidien des jeunes change. « En Tunisie ce qui a changé, c’est que les jeunes peuvent manifester, créer des partis politiques, manifester… C’est une première étape ! Mais tout n’a pas encore changé comme les jeunes le souhaitent », explique Nadir Djennad, un journaliste spécialiste du monde arabe. Et ce que souhaitent les jeunes, c’est avant tout du travail. En attendant des jours encore meilleurs, ils ont retrouvé l’espoir. Ceux qui étudient en France pourraient bien revenir travailler dans leur pays.

Les révolutions réprimées dans le sang

En Lybie et au Barheïn en revanche, l’espoir des jeunes de voir leur vie changer s’amenuise. Les pouvoirs en place tiennent bon face au soulèvement populaire.

Au Barheïn, un millier de soldats saoudiens de la force commune du Conseil de coopération du Golfe (CCG) sont arrivés à Bahreïn, indique anonymement lundi un responsable saoudien à l'AFP.  L'Arabie saoudite est le chef de file du CCG, groupement des monarchies arabes du Golfe dont fait partie Bahreïn. Le CCG a exprimé plus d'une fois sa solidarité avec les autorités bahreïnies qui font face à une contestation grandissante, animée essentiellement par des activistes chiites.

Les soldats saoudiens font partie d'une force commune du CCG, appelée Bouclier de la péninsule, mise en place en 1984. Outre l'Arabie saoudite et Bahreïn, le CCG est composé des Émirats arabes unis, du Qatar, d'Oman et du Koweït.

Une intervention de forces des pays du Golfe, notamment saoudiennes, pour rétablir l'ordre à Bahreïn avait ouvertement été évoquée après la montée en puissance de la contestation de la dynastie sunnite des Al-Khalifa par des activistes chiites. Manama, la capitale, était quasiment paralysée lundi à la suite d'un appel à une grève générale. Les rues étaient désertes et les écoles fermées tandis que le quartier des affaires, au cœur de la ville, était placé sous haute protection policière.

Bientôt la fin en Lybie

En Lybie, la situation est encore plus dramatique pour les jeunes révolutionnaires. Le colonel Khadafi reprend peu à peu le contrôle du pays. Benghazi, la capitale des insurgés, tient encore, mais pour combien de temps ? Les troupes, fidèles au pouvoir, progressent inexorablement vers la ville. Les jeunes qui affrontent le pouvoir depuis des semaines ne résisteront pas longtemps face aux roquettes des kadhafistes…