Chuck: 4.18 Chuck vs. the A-Team
The A-Team. Je suis sûr qu’avec un titre pareil, beaucoup (comme moi) ont supposé que cet épisode serait un hommage à la série du même nom (L’Agence Tous Risques en VF). A tort. Un tel épisode ayant de toute façon déjà été fait en début de saison (le 4.05). Honte à moi d’avoir oublié. The A-Team se réfère en fait ici à « l’équipe principale ». Ce que Chuck et Sarah craignent ne plus être en découvrant que Casey s’est constitué une nouvelle team qui semble s’accaparer toutes les missions dignes d’intérêt. Ni une, ni deux, le couple d’espions va donc tout faire pour prouver qu’ils méritent toujours d’être considérés comme les meilleurs de meilleurs et que Casey a bien tort de les quitter. Dans cette petite compétition, c’est surtout, une fois de plus, le tandem formé par les deux tourtereaux qui est le principal argument de vente. Il fonctionne toujours aussi parfaitement, profitant de l’alchimie de Levi et Strahovski, intacte, et prouvant au passage qu’ils ne sont pas uniquement amusants et intéressants à travers leur statut de couple. Face à eux, aussi compétents que soit les nouveaux coéquipiers de Casey, ils ne font pas le poids. Même avec leurs intersects. Il n’y a que Chuck et Sarah pour rendre une mission si excitante. Si en plus celle-ci est garnie de moments loufoques et délirants, ce n’est évidement que plus jubilatoire. Et ça l’a été dans cet épisode où ce genre de moment n’a pas manqué. Je retiendrais notamment le désamorçage de bombe au jus de pomme par Chuck. Génial d’absurdité. Cependant, l’idée d’une expérience mettant au point de nouveaux agent à surhumain, n’en restait pas moins inspirée et habile pour ramener le thème de l’intersect dans la série. J’ai apprécié également le soin tout particulier accordé à la continuité, avec le retour des GRETA, vu en début de saison comme les faux employés du Buy More et l’utilisation de l’ordinateur d’Orion pour leur intégrer l’intersect. Le choix de Robin Givens pour superviser le projet est sinon parfait, elle est géniale en directrice de la NSA impitoyable et vicieuse.
Casey peut en tout cas être reconnaissant aux auteurs de lui avoir dégoté une telle intrigue. C’est la parfaite opportunité pour lui pour revenir sur le devant de la scène. Après des semaines de sous-exploitation, c’est une bonne compensation. Ses quelques scènes avec Chuck ou Sarah étaient plutôt réussies, servant toutes très bien à montrer que la série n’est plus la même qu’à ses débuts et que les relations ont évolué entre les personnages. Morgan est d’ailleurs très bien placé pour en parler, étant aujourd’hui devenu un acolyte à part entière de Casey, allant même jusqu’à vivre chez lui. C’était par ailleurs bien marrant de le voir endurer le programme d’entraînement à la torture en intro, et puis son dévouement à Casey, pour le remercier de l’héberger, en plus d’être comique, avait quelque chose d’assez touchant. Et là encore, on a une dynamique entre les deux personnages qui fonctionne parfaitement. Un autre combo, impliquant par contre plus de personnages, qui m’a plu, c’est celui des Woodcomb et Jeffster. Le procédé n’est pas nouveau mais reste efficace et sert de sympathique bouche-trou comique dans l’épisode. De plus, on retrouve quand même du côté des Woodcomb un certain souci de continuité avec le besoin d’Ellie de retrouver l’ordinateur légué par son père en début de saison. Si ce n’est pas grâce à Jeffster, la chanceuse finit par le récupérer des mains de la directrice de la NSA qui a vraisemblablement une idée derrière la tête après l’échec de son expérience GRETA. Une idée qui pourrait être de tester l’aînée Bartowski avec l’intersect. Perspective qui me réjouit d’avance ! On était passé à deux doigt d’une telle intrigue il y a quelques épisodes, ça me ferait extrêmement plaisir que les scénaristes rattrapent le coup. Mais il ne faut pas s’enflammer trop vite, nous n’en sommes encore qu’aux suppositions.
En conclusion, Chuck nous livre un épisode très riche et inspiré, exploitant parfaitement les différentes associations de ses personnages et nous donnant de nouvelles pistes plutôt excitantes pour la fin de saison. Et au final, c’est à un joyeux bazar néanmoins très bien orchestré qu’on assiste. Une belle réussite.