Écrit par Reuters
Mercredi, 16 Mars 2011 16:49
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Interrogé par Reuters, l'Elysée a démenti que le chef de l'Etat ait bénéficié de fonds libyens.
Dans une interview à la chaîne Euronews, Saïf al Islam demande au président français, qu'il traite de "clown", de "rendre l'argent" et affirme avoir "tous les détails les comptes bancaires, les documents, et
les opérations de transfert."
Mouammar Kadhafi avait menacé la semaine dernière de rendre public "un grave secret" lié à la campagne présidentielle française de 2007, de nature à faire chuter Sarkozy, si le président français persistait à reconnaître le Conseil national de transition (CNT) comme représentant du peuple libyen.
Cette menace avait été diffusée par la chaîne d'Etat libyenne.
Dans son interview, son fils se veut plus précis.
Prié de dire ce que lui inspire le fait que la France ait été le premier pays à reconnaître le CNT installé à Benghazi, Saïf al Islam répond: "Tout d'abord, il faut que Sarkozy rende l'argent qu'il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale."
"C'est nous qui avons financé sa campagne, et nous en avons la preuve. Nous sommes prêts à tout révéler. La première chose que l'on demande à ce clown, c'est de rendre l'argent au peuple libyen", ajoute-t-il.
Saïf al Islam affirme que cette aide a été accordée à Nicolas Sarkozy "afin qu'il oeuvre pour le peuple libyen".
"Mais il nous a déçus. Rendez-nous notre argent. Nous avons tous les détails, les comptes bancaires, les documents, et les opérations de transfert. Nous révélerons tout prochainement", ajoute-t-il.
Critiqué pour sa réserve face aux révoltes en Tunisie et en Egypte, Nicolas Sarkozy tente de reprendre la main dans le dossier libyen et a proposé des frappes ciblées pour venir en aide aux populations.
Même si elle n'a pas été suivie jusqu'à présent par l'Union européenne, la position très ferme de Paris a surpris.
Nicolas Sarkozy s'était vu reprocher d'avoir accueilli le dirigeant libyen en grande pompe à Paris en 2007 et insisté sur la perspective de contrats avec ce pays.
Le colonel libyen en mal de reconnaissance avait notamment planté sa tente dans les jardins de l'Hôtel de Marigny, en face de l'Elysée.