N’étant pas un blog politique ni d’actualité pas forcément pas facile de trouver les angles d’approche pour des sujets qui peuvent tenir à coeur.
Je parlais en ce début d’année de Kairos et Chronos et de la révision des dates du calendrier Maya (sujet que je ne suis pas en dehors de la grille de lecture accélération des cycles et nouveaux paradigmes). Le nouveau cycle aurait débuté le 9 Mars 2011 (désharmonie homme nature, apparition d’une conscience unifiée).
Entre temps nous avons pu voir des « révolutions » et nous nous sommes interrogés sur leur modernité, jusqu’à la création de la sublime Société des Nations qui perdure aujourd’hui…. jusqu’à redécouvrir l’égalité...
On commémore à tour de bras, on s’indigne, on réécrit le passé de la seconde guerre mondiale, en oubliant le présent, on se tourne vers le futur en oubliant le présent, on culpabilise les individus, on intervient militairement sans trop se poser de questions de légitimité et puis les gros pataquès des « révolutions arabes » et une brusque pruderie. Notamment en Lybie. Et là, après un certain nombre d’épisodes cocasses ces dernières années et mois on (des politiques français) nous sort le discours sur l’honneur, l’honneur de la France…
Il était une fois en France un marin malouin, qui fut une terreur pour les anglais, insaisissable, un de ces riches personnages dont on pourrait croire qu’il s’agit d’un personnage de littérature, bien entendu je parle du corsaire Surcouf. En 1800, il prit le navire le Kent dans le golfe du Bengale. Cela donna lieu à un échange (souvent enjolivé, mais où serait le plaisir de conter sinon) : le capitaine anglais, condescendant : « le problème avec les français c’est qu’ils se battent pour l’argent, alors que Nous, Anglais, nous battons pour l’honneur ». Surcouf du tac au tac : » Vous avez parfaitement raison, l’on se bat pour ce qu’on ne possède pas ».
Voici pour le koan corsaire sur l’honneur. A méditer.
Je ne vais pas faire de sensationnalisme, ni réinterroger sur le koan « qu’est-ce qu’aider », mais prenez juste le temps si vous ne l’avez déjà fait de regarder les images avant après le cataclysme qui s’est déroulé au Japon. On se croirait sur Mars. Pour une fois je pense que le terme apocalyptique peut être employé. Aujourd’hui se rajoute à ce pays marqué par Hiroshima et Nagasaki, le risque terrible du feu nucléaire… L’on appréciera l’âme du Japon, l’on dit que c’est dans les moments difficiles que l’on voit la nature profonde des gens. On peut imaginer d’autres scènes dans d’autres pays après pareil évènement.
Les informations peuvent être nuisibles à la santé, je ne vais rentrer dans le détail (cela reprend d’autres sujets de sociologie sur les religions, et les sciences : la notion de contrôle de l’Invisible) et vous laisse lire le très intéressant article en anglais ici. Débranchez la télé si vous ressassez les informations en boucle. Allez marcher, respirer.
Avoir besoin et accepter la douleur inévitable liée au fait d’être vivant, et vivre connecté humainement aux autres . Apporter une conscience protectrice à nos intéractions avec le monde, en cultivant une conscience profonde des émotions comme énergie parcourant le corps, et avec l’idée que cela les déclenche et les soumet.
D’après Gurdjieff, et d’ailleurs bien souvent quelle que soit la grille, il apparait que l’on ne peut apporter des changements qu’à certains carrefours de l’histoire. Il semble apparaitre que nous soyons à l’un de ces carrefours. J’espère que nous trouverons de nouvelles utopies et de nouveaux équilibres. Des paradigmes nouveaux s’écrivent depuis un moment, seront-ils partagés ?
Pour reprendre le Moine Combattant Urbain il serait également dommage de nous priver de la foi, surtout si ça marche. Dans ces moments de grande perturbation de la Qualité Vivante, plutôt que de ressasser ces émotions et énergie négative, attendre le pire, sur des évènements sur lesquels vous êtes impuissants, je vous invite (et je ne suis aucunement religieux) à vous recueillir un moment et à « prier », « prier les kami », ou simplement espérer, rêver des jours meilleurs. Même si vous n’y croyez pas, je vous saurai gré de partager ce moment, cela ne peut pas faire de mal. Si vous pouvez faire ce recueillement collectivement et partager un moment de paix et de bonté, cela n’en sera que meilleur.
(photo prise à Miyajima, Japon)