Inévitable Harry Halim

Publié le 16 mars 2011 par Christianpoulot @lemodalogue

Chez Harry Halim, j’allais chercher une image de la féminité drapée de noir, sensuelle et dramatique comme les danseuses de flamenco, mais vu de l’Orient. J’étais à la recherche de silhouettes envoûtantes, nullement mystiques ou nostalgiques mais contemporaines.

Les quelques silhouettes, que je qualifie de gothico-tribales, qui peuplent le défilé, semblaient trahir mes attentes, mais il n’en est rien. Tout ce qui ressort de ce défilé après coup ce sont les différentes propositions que fait le designer, montrant au moins, son désir et sa propension à offrir un champ créatif non limité.

Chaque silhouette a son existence propre. Là où d’autres designers peinent à proposer une panoplie complète, Harry Halim arrive à créer des silhouettes denses (trop peut-être cette saison?) et équilibrées (voir ci-dessous).


Une veste-cape aux manches dont la couture est subtilement remplacée par des crochets, contraste avec le baroque d’une large écharpe aux extrémités plumées, le tout sur un pantalon « moderne » à couture tournante. Le tout ayant même une dimension ludique, puisque l’on peut en maniant les crochets « jouer » avec l’amplitude des manches et varier ainsi le volume de sa veste.

Cette saison Harry Halim propose un interessant travail sur le pli. Du col à la poitrine en passant par le dos, le tissu va et vient se pli et se replie, il vit quoi!

Tantôt noué ou bouillonné pour former une large et chaleureuse écharpe, un col-écharpe…


Rencontre d’un top très fluide et d’un pantalon très fitted

… tantôt plié finement, « plissé s’il vous plaît », pour former une fraise, des ailes-éventails ou un top-débardeur de gala…

… tantôt plié large formant une encolure dos dégueulante ou donnant de large revers.


Pelerine à large revers et large col à l’attitude quasi militaire, fermée par des crochets imitant des brandebourgs pour une femme un peu guerrière cette saison.


Harry Halim

J’aime – Je n’aime pas

J’aime… la grosse maille crochet ou…

la fluidité-drapée de cette robe.


Mais je suis moins fan… des silhouettes gothico-tribales, frisant parfois la caricature.


La Dame des Carpates…

J’aime beaucoup… le clip présentant sa collection

Harry Halim explore d’autres champs, ce qui somme toute est l’essence même d’un créateur. Autant les silhouettes prises individuellement sont dans l’ensemble harmonieuses, contemporaines et pleines d’idées, autant la collection dans son ensemble l’est moins pour les raisons que j’ai citées ci-dessus. Raison de plus pour suivre son actualité.

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