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La Séparation, de Christopher Priest (W)

Publié le 16 mars 2011 par Acdehaenne

Je suis de retour pour vous proposer une chronique concernant le challengeSalle 101 organisé par Lhisbei. Comme ce challenge a pour thème l'uchronie et se déroule durant l'hiver, je vous rappelle qu'il se terminera dans cinq jours. Me voilà donc pour poster toutes les chroniques que j'avais en retard. Le roman de ce soir est La Séparation, le magnifique livre de Christopher Priest.

Deux jumeaux, Joe et Jack Sawyer, participent aux Jeux Olympiques de Berlin, et y rencontrent Rudolph Hess. De retour sur Londres, ils se séparent à cause d'une femme. L'un s'engage dans l'armée et devient pilote de chasse. L'autre est objecteur de conscience et assiste aux négociation de paix secrête entre l'Angleterre et le Reich...

Salle 101
Point de divergence : la nuit du 10 au 11 mai 1941, le monde tel qu'on le connait bascule. C'est du moins ce que l'on pourrait croire car c'est le point de vue de Stuart Gratton qui nous est narré au tout début de ce roman. Il s'agit d'un historien qui, de "nos jours", remarque un détail étrange à propos de cette fameuse nuit. En effet, une confusion a été faite entre ces deux frères qui, chacun de leur côté, ont joué un rôle important. Stuart Gratton vit dans une réalité alternative à la nôtre...

J'ai bien conscience de ne pas être très clair en vous parlant de cette uchronie. Vous m'en voyez bien désolé mais il faut dire qu'il ne s'agit pas d'un livre évident à résumer tant le niveau de réalités, qu'elles soient conscientes ou rêvées, présentes ou passées, est impressionnant. Partant d'un présent alternatif, l'auteur anglais nous plonge dans un passé tel que les livres d'Histoire ont pu nous le raconter. Mais il rajoute à cela une Histoire secrête, une histoire d'amour un peu alambiquée, une amnésie, une rencontre historique, le Blitz, une histoire de sosies, de gémellité, et tant d'autres choses

Salle 101
encore...

Et, à l'instar d'un délicieux mille-feuille, cette pâtisserie littéraire n'est pas du tout indigeste. Bien au contraire, grâce à son style magnifique, ample mais jamais ampoulé, Christopher Priest nous sert un roman merveilleux qui flirte très souvent avec l'onirisme et dont on sort un peu hébété, pas toujours sûr de ce qu'on vient de lire exactement. Alors, même si certains compare l'écrivain anglais à Philip K. Dick (à raison je pense, car ils ont des thèmes en commun), je ne vois pour ma part qu'une seule différence (il y en a sûrement d'autres), et elle est de taille : une fois entamée la lecture du roman de Christopher Priest, il m'a été totalement impossible de le lâcher !

Juste un petit détail : même si j'ai lu ce livre dans la version Lunes d'Encre (avec une splendide couverture de Benjamin Carré), je trouve la couverture de la version poche assez magnifique et je tenais à le signaler.

note :

La Séparation, de Christopher Priest (W)
La Séparation, de Christopher Priest (W)
La Séparation, de Christopher Priest (W)
La Séparation, de Christopher Priest (W)
La Séparation, de Christopher Priest (W)
 

A.C. de Haenne


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