La crise japonaise, au-delà de l’effroyable drame humain, de loin prioritaire et sur lequel nous ne revenons pas, est un nouveau coup dur pour l’ensemble des marchés financiers.
A court terme, c’est toute une économie qui se trouve paralysée, et toute la zone asiatique qui va en souffrir, la demande intérieure japonaise étant pour l’instant bloquée tant que les infrastructures n’auront pas été reconstruites pour permettre une reprise à peu près normale d’activité.
La chute des bourses est-elle durable ?
Le chaos actuel et l’incertitude sur le risque nucléaire vont pousser les marchés à la baisse, et ces mouvements massifs de vente vont encore davantage accélérer le processus.
A l’inverse, la baisse de la demande japonaise de pétrole allège la pression sur les matières premières, mouvement qui est bien entendu favorable pour les pays importateurs.
Au-delà du court terme, l’histoire a montré (drame de Kobe notamment) que ce type de choc est de nature temporaire et que l’économie japonaise bénéficiera à terme de l’effort de reconstruction.
Que faire aujourd’hui de ses actions ?
Aujourd’hui cependant, la visibilité sur le marché reste délicate, entachée par le cumul du drame japonais et de la crise au moyen orient.
De ce fait, tant que la visibilité ne sera pas accrue, nous recommandons de maintenir une position globalement prudente, position que nous avons pour notre part prise sur les portefeuilles depuis la fin de l’année, qui nous avait pénalisés pendant la phase de hausse du début d’année, mais qui prend tout son sens ces derniers jours.
Dès que la situation se sera stabilisée, il faudra alors à l’inverse profiter des niveaux de cours excessivement bas, notamment sur le marché européen, pour réinvestir sur des niveaux devenus attractifs.
Guy ROOS