Les marchés européens grimpent un peu ce matin, après quatre séances passées dans le rouge. Le rebond marqué des indices japonais, qui ont repris plus de 5% après avoir sombré de plus de 10% hier semble avoir redonné un peu de confiance aux investisseurs. La situation concernant le risque nucléaire sur l'Archipel nippon n'est pourtant pas encore clarifiée, même si les événements des dernières heures laissent penser que Tokyo a repris le contrôle. (Finance Plus, édité par lerevenu.com)
Les informations sont cependant à prendre avec prudence, dans la mesure où la réalité de la situation reste difficile à déterminer, en dépit des centaines de médias couvrant les événements de Fukushima en temps réel. Les marchés financiers continueront donc d'évoluer au rythme du flux de nouvelles concernant le Japon. Hier soir, la banque centrale américaine a laissé comme prévu ses taux inchangés, et signalé que la reprise se poursuivait de façon progressive. Peu préoccupée par l'inflation, la Fed a fait comprendre qu'une hausse des taux n'était pas sur les tablettes, ce dont les marchés ne doutaient guère.
WALL STREET
La place américaine limitait finalement la casse mardi soir, après avoir initialement dévissé, affectée par l'aggravation de la crise nucléaire au Japon. Les opérateurs accordaient peu d'attention aux dernières statistiques des prix à l'import, de l'Empire State ou des prix de l'immobilier américain. Le message de la Fed confirmant la fermeté de la reprise économique américaine et le niveau gérable de l'inflation semblait... à moitié rassurer dans la soirée. Le DJIA perdait 1,15% à 11.855 pts en clôture, tandis que le Nasdaq cédait 1,25% à 2.667 pts.
ECO ET DEVISES
En Europe, à 10h30, place aux chiffres du chômage de février au Royaume-Uni (consensus 7,9% / +1.500), avant à 11h00 les données sur les prix à la consommation en février dans la Zone Euro (consensus +0,4% m/m ; +2,4% y/y).
Aux Etats-Unis, on suivra trois statistiques dès 13h30, à savoir les mises en chantier de logements & permis de construire de février (consensus -5% à 566.000 & +1,2% à 570.000), l'indice des prix à la production (consensus +0,7% / +0,2% hors alimentation et énergie) et la balance des comptes courants du 4ème trimestre 2010 (consensus -110 Mds$). Enfin à 15h30, place au rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers.
Sur le marché des changes, l'Euro est remonté non loin de 1,40 Dollar ce matin. Sur le front pétrolier, la consolidation se poursuit avec un Brent de Mer du Nord revenu sous les 109$ et un brut léger américain WTI à 97,20$. L'once d'or ne profite guère de l'instabilité générale, en reculant à 1.398$.
VALEURS A SUIVRE
* Automobile : les immatriculations de véhicules neufs ont progressé de 0,9% en février dans l'Union Européenne, rapporte l'organisation professionnelle ACEA, à 981.429 unités. Si l'Allemagne et la France affichent des croissances à deux chiffres, le Royaume-Uni et surtout l'Italie et l'Espagne sont en repli. Dans l'Europe entière, les immatriculations ont progressé de 1,4% en février à 1.014.519 unités, gommant le repli de janvier par rapport à la même période de l'année 2010, puisque les immatriculations en janvier et février ont représenté 2.087.121 véhicules, 0,1% de plus qu'un an avant. Par constructeur et dans l'Europe entière, Peugeot SA recule de -5% à 141.894 unités en février, réduisant sa part de marché de 14,9 à 14% en un an. Sur deux mois, PSA recule de -4,3% à 287.232 unités. Renault est pour sa part en croissance de 3,1% à 113.342 unités, soit une part de marché de 11,2% après 11% en février 2010. Sur deux mois, la marque au losange voit ses immatriculations reculer de -1,2% à 222.868 véhicules.
* EDF : dans le cadre de leurs discussions portant sur un nouveau projet industriel pour Edison et sur la structure actionnariale de Transalpinia di Energia (TdE, société détenue à 50/50 par EDF et Delmi et détenant elle-même 60% du capital d'Edison), A2A2, Delmi et le groupe français ont convenu hier d'amender le pacte d'actionnaires relatif à Edison et TdE. Le délai pour dénoncer le pacte a ainsi été prolongé jusqu'au 15 septembre 2011. Si aucune objection au renouvellement du pacte d'actionnaires n'est notifiée par l'une des parties d'ici la date limite du 15 septembre, celui-ci sera renouvelé pour 3 ans supplémentaires. L'avenant au pacte prévoit également la nomination des conseils d'administration d'Edison et de TdE, pour une période d'un an, par les assemblées générales d'Edison et de TdE qui approuveront les comptes annuels.
* Zodiac Aerospace : le chiffre d'affaires ressort en hausse de 34,9% à 667 Millions d'Euros au 2ème trimestre de l'exercice 2010/2011 (décembre à février), portant le chiffre d'affaires du 1er semestre à 1,31 Milliard d'Euros, en progression de 35,7%. Ce chiffre est légèrement supérieur aux attentes des analystes. Zodiac explique tout d'abord cette croissance par un effet de changement de périmètre de consolidation (Cantwell Cullen et Quinson sur 6 mois et Sell sur 5 mois) pour 11,8 points et par un effet de change favorable, pour 6,4 points. La croissance organique ressort à 17,5% au 1er semestre (+18,3% au 1er trimestre et +16,8% au 2ème trimestre) grâce à un environnement aéronautique plus porteur ainsi qu'à un effet de base très favorable par rapport à la même période de l'exercice précédent. La société vise désormais une croissance de 15% à 20% de son chiffre d'affaires annuel, hors effet change et hors nouvelles acquisitions. Le groupe visait auparavant une croissance de son chiffre d'affaires de l'ordre de 15% et un taux de marge opérationnelle courante compris entre 12 et 13% pour l'exercice. Plusieurs analystes anticipaient ce relèvement de perspectives.
* Mersen : le groupe, qui avait déjà fait part d'un chiffre d'affaires 2010 de 741,2 Millions d'Euros (+26%), dévoile ce matin ses résultats de la période. L'EBITDA s'établit à 114,2 ME, en croissance de 39% sur un an, et matérialise une marge de 15,4% contre 14% un an avant. Le résultat opérationnel courant atteint lui 77,6 ME, soit 10,5% des revenus, contre 50,9 ME ou 8,7% de l'activité en 2009. Le bénéfice net des activités poursuivies passe de 25,7 à 42,9 ME. Le management visait une marge opérationnelle courante 2010 au moins égale à celle du premier semestre (9,9%). Il fait donc mieux que prévu, avec des chiffres qui vont légèrement au-delà des attentes moyennes des analystes, fixées en terme de résultat opérationnel courant à 75,7 ME (fourchette 71,2 à 78,4 ME), soit une marge de 10,2%. Le consensus de bénéfice net avoisinait 43 ME. Sauf détérioration du contexte macro-économique, le groupe mise cette année sur une croissance organique supérieure à 5% et une marge opérationnelle courante supérieure à 11%. Les analystes visaient pour 2011 une marge de l'ordre de 11 à 11,5%.
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