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La dictature de la norme

Publié le 16 mars 2011 par Cebeji

 

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Oui la norme est une dictature, parfaitement !!!

Pour preuve, si vous n'êtes pas normal, on s'occupera de vous...

C'est dire le risque encouru dû à la marginalité, la différence, le particulier.

Ces quelques propos devraient normalement suffire, néanmoins par souci de dispenser parcimonieusement mon ironie, développons !

La norme ou les normes (voire l'énorme qui devient normal aussi) s'établissent au départ naturellement selon les penchants de l'être humain (e) qui constituent une statistique libre d'évolution jusqu'à ce que des « élites » les redéfinissent par le jeu social des tendances, des faux devoirs, de morales orientées, de religions etc...

Les brebis ne s'écartant jamais loin du troupeau, observent donc la norme comme une loi sécurisante, stabilisante, tranquillisante mais en terrible infraction à l'axiome de leur irréductible unité et différence fondamentale.

Ainsi, l'individu orthonormé fait dans le faire ce qu'il doit faire au détriment convenu des ses désirs et élans profonds, caractérisés comme caprices d'enfant gâté contrariant le sacro-saint sens des pseudo-responsabilités. En contrepartie, il s'adonne tout au plus à la rêverie, à l'envie de gens hors norme comme fantasmes de l'inaccessible révélant feu son désir d'émancipation.

Par ailleurs, les « hors norme » , marginaux s'il en est, sont rappelés drastiquement à l'ordre dès leur séparation du troupeau comme une menace pour eux-mêmes et pour l'avenir du troupeau, condamné à disparaître si tout le monde s'y met, non mais ho !

Des gens bien intentionnés à n'en pas douter, à l'empathie galopante, attachés à leur tanière grégaire

interviennent rapidement pour éviter tout affranchissement inepte à qui serait tenté par l'aventure de son Etre, aventure par trop idéaliste et déraisonnablement irresponsable.

S'en suivent des conseils judicieux de ces mêmes gens, expérimentés, notamment dans l'art de la stagnation, du stérile, du rigide, de l'enfermement,....................................... (je laisse un espace afin que vous puissiez rajouter vos propositions synonymes).

Exemples de poncifs récurrents :

  • « tu prends un gros risque, si ça marche pas, tu fais comment  ? »

Traduction : oh la la, ça fait peur, moi je préfère rester dans mon univers connu, d'ailleurs j'ai eu du mal à apprendre à marcher, fallait prendre un risque.

  • « Et si tu échoues, qui est-ce qui va encore payer pour toi, ce sont toujours les mêmes qui trinquent ! »

Traduction : ça fait des années que je m'enferme, tu ne vas quand même pas te libérer, tu n'as pas le droit et puis j'ai eu le grand rôle de gardien de troupeau, je suis quelqu'un alors je le fais valoir, je veux pas perdre ma place...

- « Moi j'ai pas le temps pour ces conneries, j'ai un métier, une famille, j'ai pas le choix ! »

Traduction : je préfère ne pas savoir que je suis dans une voie de garage et que ma vie n'a aucun sens, heureusement y'a le foot et la bière...

….......................................( je laisse encore un espace libre pour vos propositions)

C'est vrai les gens n'ont pas le temps, sauf en cas de truc important...(reste à savoir ce qui est important)

Les gens n'ont pas le choix, le libre-arbitre est un luxe...

Les gens n'ont pas d'argent sauf pour le dernier Iphone, ou écran plat....

Il faut gagner sa vie car à priori on n'en dispose pas ?

Mieux vaut attendre la retraite ou ce qu'il en restera.


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