Angles sur l'anglin : ville d'art et d'histoire.

Angles sur l'Anglin est située aux confins de la Touraine et du Berry, sur les falaises de la vallée de l'Anglin. Ce n'est pas seulement une ville d'art et d'histoire, mais aussi l'un des plus beaux villages de France.
Son nom vient d'une tribu saxonne exubérante « les Angles » qui envahit la Grande Bretagne ( Angle-terre). Charlemagne envoya s'installer leurs descendants sur les rives de L'Angla, affluent de la Gartempe et c'est ainsi que le site a pris le nom d'Angles sur l'Anglin.
Le site a été habité dès le paléolithique comme en témoigne la frise préhistorique découverte au pied de la falaise : le Roc aux Sorciers, à 1 Km 5 d'Angles et qui a été parfaitement reconstituée au Centre d'Interprétation de la ville ; cette frise fait 20 m de long.
Ensuite se sont suivis les Celtes, les Pictons et les gallo-romains.
Au XI l'évêque de Poitiers fait édifier sur le site une forteresse médiévale qui surplombe de 40 m la vallée de l'Anglin. Ce castrum fait 230 m de long et surveille la frontière orientale du Poitou. Les ruines de ce château fortifié dominent toujours le village.
En 1100 la forteresse devient propriété de la famille Lusignan qui cachera le trésor de la cathédrale pour éviter que l'évêque ne soit obligé de payer la rançon de Richard Coeur de Lion alors en captivité. Mais les Lusignan quitteront le château à la fin du XVIII et l'évêque en redeviendra le propriètaire.
Quand la guerre de Cent ans débute, le capitaine Guichard IV d'Angles combat aux côtés de Jean le Bon mais après la défaite de Poitiers, quand la ville revient à l'Angleterre, il fait allégeance au roi d'Angleterre et de ce fait , il sera accusé de trahison quand Bertrand Duguesclin et Jean du Berry reprendront le Poitou aux anglais en 1375.
En 1424, Angles est devenue une châtellenie importante qui comprend une soixantaine de fiefs et Charles VII en fera une baronnie royale. Les évêques Hughes de Combarel et Guillaume de Charpagne consolident le château et le village et les moines de Ste Croix qui ont édifié leur monastère sur l'autre rive de l'Anglin encouragent les villageois à faire de même.
Au XVI et au XVII les guerres de religion puis la Fronde vont être néfastes pour la forteresse épiscopale. Pendant la guerre des trois Henri elle fait partie de la Ligue : l'amiral de Coligny l'occupe ; pendant la Fronde le duc de Roannes, gouverneur du Poitou l'investit et la dévaste.
Délaissée à partir de 1702, elle devient une carrière pour les villageois à la Révolution !
De nos jours une visite guidée de la ville permet de retrouver tous les vestiges du passé ainsi que, pour les enfants, un parcours d'énigmes « Pisto'patrimoine ».
Au Centre d'Interprétation déjà cité se déroulent une scénographie et un spectacle multi-média sur le Magdalénien.
Vous verrez également à Angles des expositios et des stages d'initiation sur les broderies de fils tirés, technique du XIX permettant d'obtenir des motifs ajourés sur les étoffes : « les Jours d'Angles ».
Enfin sur la rive gauche de l'Anglin, vous aurez à votre disposition un superbe site d'escalade sur la falaise « la Guignoterie », ancien récif corallien, qui offre 150 voies d'escalade ne dépassant pas 30 m de haut.
Bon séjour à Angles sur l'Anglin.
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Source de l'article :http://www.experts-tourisme.fr/?expert=Denise_Landrieux