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La réduction des déficits publics demande non pas une règle constitutionnelle mais une réelle volonté politique aujourd’hui absente
Publié le 16 mars 2011 par Letombe
La proposition de Nicolas Sarkozy d'inscrire dans la Constitution française une règle de limitation du déficit public a été présentée ce mercredi en conseil des
ministres.
Voilà un Président de la République et un gouvernement qui n'ont respecté aucune des règles de bonne conduite de la politique
économique et qui prétendent inscrire dans la constitution pour leurs successeurs des obligations qu’ils ont violées tous les jours.
Cette initiative du Président de la République ne nous fera pas oublier la responsabilité de la majorité de droite dans
l’explosion des déficits publics et de la dette. Jamais depuis 1945 un gouvernement n’avait autant dégradé les comptes publics.
La crise n’explique que le tiers de la hausse du déficit depuis 2002, le reste étant imputable à la politique de la droite et
particulièrement aux mesures fiscales prises depuis 2007 : exonération fiscales et sociales sur les heures supplémentaires, baisse de la TVA dans la restauration, bouclier fiscal,
allègements des droits de successions… Autant de mesures qui ont durablement amputé les recettes fiscales.
Et que dire du projet de suppression ou de forte baisse de l’ISF ? Ce débat montre bien que la nécessaire réduction des
déficits publics demande non pas une règle constitutionnelle, mais une réelle volonté politique.
Le Parti socialiste est opposé à ce projet qui n’est rien d’autre qu’une opération de communication. Il ne fera pas oublier
la responsabilité écrasante de la droite dans la dégradation des comptes publics et l’inefficacité des politiques menées, qui n’ont fait que démanteler les services publics, ralentir la
croissance et exploser les inégalités.