La Nation reconnaissante : Le fondateur du Groupe Fadil El Hadj Fadil Abdoulaye sera honoré ...

Publié le 16 mars 2011 par 237online @237online

Écrit par Camnews24.net   

Mercredi, 16 Mars 2011 14:37

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L’axe carrefour CCC – Ndokoti portera désormais son nom. Le 16 mars 2011 sera un autre jour au Complexe Chimique Camerounais. Le père fondateur du leader incontesté de l’agro-industrie dans la sous-région Afrique centrale va une nouvelle fois inscrire, de manière historique, son nom parmi les grandes figures ayant œuvré de façon constructive au développement économique du Cameroun. Comme pour dire qu’aux grands hommes, la nation reconnaissante.

Celui qui a réussi l’exploit de faire du Complexe Chimique Camerounais un baobab indéracinable dans le domaine de la savonnerie sera à l’honneur jeudi prochain au quartier Ndogsimbi de Douala.  El Hadj Fadil Abdoulaye, le fondateur du Groupe Fadil, va être définitivement immortalisé par le biais d’un boulevard qui portera désormais son nom. Il s’agit de l’imposant axe qui relie le Rond-point CCC au carrefour Ndokoti, œuvre du savoir-faire du génie civil chinois. Ce boulevard portera désormais le nom « Fadil Abdoulaye ». C’est ce qui justifie d’ailleurs les travaux de relookage entrepris depuis quelques jours sur ce tronçon dans l’optique de l’embellir davantage avant le grand jour. Lesdits travaux concernent la matérialisation de la chaussée, un clin d’œil vers l’environnement avec le reboisement ; des arbustes ont été plantés et enfin des coups de pinceau sur les édifices situés tout au long de cet itinéraire.

Une leçon d’abnégation

Ce cas de figure en matière de dynamisme et de créativité dans le domaine des affaires et qu’on s’apprête à célébrer demain était condamné à se battre pour survivre lorsqu’à l’âge de 3 ans, il perdit son père à Rabinga, village situé à une quarantaine de kilomètres de Garoua, le chef lieu de la région du Nord-Cameroun. Ce choc tragique va l’exposer à toutes sortes d’aléas en l’absence d’une éducation paternelle.

Mais, le jeune Fadil Abdoulaye va surmonter tous ces obstacles. A la faveur du nomadisme géographique, il s’installe à Garoua où il est accueilli par le Lamido Hayatou. Le chef traditionnel l’offre un lopin de terre. La rampe de lancement des activités commerciales peut donc être lancée avec pour chef de file le commerce des kolas et l’élevage bovin. C’est au bout de longs voyages épiques derrière les camions que Fadil Abdoulaye livraient ses marchandises au Nigeria. Une vraie leçon de courage, d’abnégation et de témérité dans l’effort qui va produire ses premiers fruits.

Après cette période d’imprégnation et de mise à niveau, Fadil Abdoulaye décide de passer à la vitesse supérieure. Il créé la C.IC.I, une société spécialisée dans le commerce Import-export. Toutes les conditions sont ainsi réunies pour établir des contacts au plus haut niveau de la gouvernance. C’est dans ce cadre qu’il rencontre Sadou Hayatou qui était à l’époque le patron de l’Office national de commercialisation des produits de base. Sa rencontre avec cette personnalité lui sera très bénéfique en termes de conseils et de facilités d’investissements.

Cap sur l’industrie

L’ex Premier ministre de la République demande à l’exportateur de se lancer dans l’industrie et de racheter les actions des entreprises qui battent financièrement de l’aile. Ce qu’il fait en 1978 avec le Complexe Chimique Camerounais qui avait pour Président Directeur Général un certain Paul Soppo Priso. Un an plus tard, Fadil Abdoulaye va définitivement prendre le contrôle de ce mastodonte

Habile gestionnaire, l’homme va exploiter judicieusement les potentialités stratégiques, économiques et commerciales du CCC. Ses 15 ans de pouvoir seront caractérisés par la mise en place d’une structure de travail plus adaptée, moderne et fonctionnelle ; l’acceptation d’une assistance technique pour un transfert de technologie réel et impensable à l’époque, la recherche de financements pour développer la structure, le rachat de plusieurs sociétés dans une logique d’extension tous azimuts.

Lorsqu’il quitte le navire en 1993, c’est une œuvre incommensurable et un héritage diversifié qu’il lègue à sa progéniture pour maintenir toujours allumée cette flamme du rayonnement.  Un héritage qui s’est internationalisé par un successeur lui aussi pétri de qualités. Pour Mohamadou Bayero Fadil, le président du conseil d’administration du Groupe Fadil, « c’était important d’avoir une rue et une dénomination à son nom. Maintenir ce nom dans les domaines politique ou économique est aujourd’hui pour moi une grande satisfaction. » Tout une histoire.

D. Atangana