« Pour les 123 salariés de Logitrans à Val-de-Reuil, la mise en liquidation judiciaire de leur entreprise, après un an d’atermoiements et d'inquiétudes, est un rude coup pour l'économie et l'emploi rolivalois.
Flambée du prix du pétrole, difficultés des choix stratégiques, gestion imparfaite… les raisons sont multiples du déclin d'une société attachée à notre Ville depuis des décennies. On peut mettre en cause la responsabilité de la direction. Ces explications sont aujourd'hui derrière nous. L'important est l'avenir de ces femmes et de ces hommes désormais en jeu, le devenir de leur famille, le futur de leur travail.Ce qui compte désormais, comme pour Tyco, M’Réal, Henkel et bien d’autres entreprises, c’est notre capacité commune, élus locaux, responsables syndicaux, salariés, à nous mobiliser pour obtenir les meilleures conditions de reconversion pour chacun d’entre eux.
Les salariés de M’Real le savent bien, pour se souvenir des annonces sans effets et des déclarations sans résultats du Ministre Bruno Le Maire qui avait promis monts et merveilles au nom de l'UMP lors des dernières élections régionales. Seule la Gauche continue de se battre pour eux et pour la diversification du site. Ce sont les syndicats, les élus socialistes, moi même pour la région, le député François Loncle et Richard Jacquet, avec nos alliés des autres partis de progrès mobilisés qui ont réussi, après l'avoir dénoncé, à remettre en cause le lâchage des activités les unes après les autres par l'actionnaire canadien.
Le cas de Tyco Electronics, à Val-de-Reuil, est tout aussi emblématique. Il aura fallu que j’insiste avec mon conseil municipal pour que se tienne, enfin, la commission de reconversion du site, voici quelques semaines, afin de mobiliser l’ensemble des services et partenaires concernés pour permettre aux salariés licenciés de connaître dans la dignité les résultats du plan de reconversion, sans quémander, ni supplier, une direction qui, dans le cas présent, aura fait preuve de son inhumanité jusqu'au bout.Devant Henkel, à Louviers, nous avons également protesté contre la fermeture d'une usine rentable qui ne met la clef sous la porte que par commodité comptable.
Logistrans, M-Real, Tyco, Henkel, notre territoire qui doit se développer pour absorber les 1500 chômeurs rolivalois, les milliers de sans emploi de Seine Eure, ne doit accepter aucune cessation d'activité, aucune délocalisation, aucune désindustrialisation. La reconquête de la croissance passe par une volonté politique de soutien à l'activité, à l'emploi, à l'innovation actuellement absentes au Gouvernement.C'est pourquoi les élus du conseil municipal de Val-de-Reuil refusent que les salariés de Logitrans soient eux aussi abandonnés.Le maire de leur commune est à leurs côtés pour suivre au plus près, aux côtés des syndicats, l’avenir qui leur sera réservé.»
Marc-Antoine JametMaire de Val-de-Reuil