C'est un sujet sur lequel j'ai longuement discuté avec une amie il y a quelques jours.
La passion. Le propre du premier sentiment amoureux, lors de la découverte de cet Autre qui envahit votre âme et votre corps. Elle peut vous faire voler, planer, telle une drogue ; elle vous emmène dans des cieux comme personne d'autre, malgré les interdits, les dangers...
Mais elle peut aussi vous ronger doucement et vous faire perdre toute accroche avec la réalité ou bien détruire ce que vous avez de plus cher, une vie quotidienne, sans doute plus monotone et moins grisante, mais qui reste la valeur phare de nos vies. Doit on abandonner cette passion si la soustraction destructions aux plaisirs donne un résultat franchement négatif ? Ou si elle risque de menacer l'équilibre familial ou vous en éloigne ? Avec l'âge qui avance, est-il plus difficile de résister aux attaques d'une passion trop dangereuse ou envahissante ?
Se contenter d'un quotidien simple est sans doute une solution de facilité et de sécurité. Mais peut-on être réellement être heureux sans passion ? Mon entourage me le confirme, beaucoup savourent la vie à pleine dents avec des goûts simples et traditionnels. Mon amie passionnée le pourrait-elle aussi, en renonçant à drogue douce, ou en choisissant une autre moins déstructrice ? Le pourriez-vous, le pouvez-vous, le pourrais-je ? Peut-on être plus fort qu'elle, est-il toujours possible de trouver la force pour la quitter ?
Bien évidemment il n'y a aucune réponse générale possible à ce genre de question, chaque situation a sa propre réponse, et souvent le temps rend les décisions évidentes.