L'humanité court-elle vers la catastrophe ?
Même si à travers les siècles l'humanité a su maîtriser de plus en plus certains éléments de la nature ou s'en protéger, elle reste au sein de
la nature elle-même une composante fragile du système global de notre planète.
Les événements sismiques du Japon sont là pour nous rappeler à quel point nous ne pouvons nous abstraire de notre responsabilité à l'égard de notre terre. Tout nous ramène à plus d'humilité même
si les hommes sont capables par la coopération et la solidarité de construire et d'inventer de formidables œuvres.
Mais ce qui est en particulier en cause dans de tels événements c'est la dimension criminelle d'un système qui continue à privilégier une production fondée sur la recherche du profit au
détriment des hommes car tout tend à prouver qu'une fois de plus les conséquences de cataclysmes naturels sont aggravées par des défauts de sécurité dans des complexes industriels et
technologiques qui sont essentiellement conçus pour faire de l'argent, en l'occurrence pour produire et vendre de l'électricité nucléaire aux Japonais. Un système où l'intérêt privé des
capitalistes prime sur l'intérêt général de l'humanité et par lequel les nations n'ont pas la maîtrise de la production et de la sécurité.
Ainsi on apprend que la société Tepco, a délibérément retarder une tentative de noyer les matériaux en combustion car elle pensait que la catastrophe ne s'aggraverait pas et qu'elle
aurait pu ainsi sauver ses installations au moindre coût ! On apprend aussi qu' il y a quelques années, le professeur Katsuhiko avait déjà prévenu d’une éventualité des dégâts que
pourraient provoquer les centrales nucléaires au Japon et qu'il a même démissionné du comité responsable de contrôler les risques majeurs car les autorités ont préféré écouter les capitalistes de
Tepco plutôt qu'un éminent scientifique.
On voit à quel point la folie capitaliste pousse ses responsables à des absurdités criminelles. Construire des centrales nucléaires qui par nature ont besoin de matériaux
extrêmement résistants en ne respectant pas les normes préconisées par d'éminents scientifiques, dans un pays où l'activité sismique est quotidienne et connue pour ses crises répétées,
a mené à cette terrible catatrophe.
Nous vivons dans un système pour qui la prospective, la mesure du risque n'existe qu'en fonction d'un seul impératif, l'accumulation de l'argent. Si celle ci peut se réaliser en un temps court,
le plus court possible, peu importent les conséquences sur le long terme de choix technologiques dont on néglige les paramètres les plus coûteux afin de rentabiliser au maximum le capital avancé.
Voilà pourquoi l'urgence pour l'humanité est de se débarrasser du capitalisme avant qu'elle ne sombre dans une succession de catastrophes qui risquerait de l'anéantir définitivement.