Lorsque vous allez à Châteaudouble , savez-vous que , à proximité de la chapelle Saint-Michel, il y avait autrefois la tuilière communale ? Grâce aux recherches érudites de M. Faure consignées dans son livre sur Ampus , vous pouvez tout savoir sur la tuilière de Saint Michel (page 51 à53). En voici quelques extraits.
De construction fort ancienne (des textes de 1740 font état de son activité) , son importance est révélée, jusqu’en 1910, par de nombreuses délibérations du conseil municipal d’Ampus.
Le plan représente les bâtiments , en ruine aujourd’hui.
Les dépendaces comprennent , à gauche de la route de Châteaudouble, la prairie transformée enb terrain vague et à droite , le terrain communal, actuellement décharge publique, d’où l’argile était extraite.
Extrait du cahier des charges : Les tuiles et briques devront être fabriquées avec de la bonne terre et avoir les dimensions des anciens modèles.
La vente en sera faite aux habitants , à savoir :les tuiles et briques pleines, au prix de cinq francs le cent ; les grosses briques à trois trous, au prix de cinq francs le cent ; les petites briques , au prix de deux francs cinquante le cent.
La tuilière cessa ses activités en raison de la mauvaise qualité de l’argile , du manque d’eau et de la vétusté des bâtiments . En 1920 , les matériaux de la tuilière furent enlevés et utilisés pour la réfection de la toiture du vieux moulin à farine, rue des Lauves (aujourd’hui salle d’exposition).
Que reste-t-il aujourd’hui ?
En passant aujourd’hui à proximité des ruines envahies par les ronces, nous ne pouvons nous empêcher d’imaginer l’activité qui a régné en ces lieux pendant au moins deux siècles.
Nous nous représentons le va-et-vient des attelages charriant l’argile, le bois pour le four ou transportant des chargement de tuiles et de briques.
En grimpant sur l’emplacement de l’ancien château (chemin de croix actuel , dû à l’artiste céramiste Geoff Hindry et à l’abbé Adonis Volpato), nous observons les petites toitures du vieux village, plus ou moins imbriquées les unes dans les autres, nous nous posons cette question : “Toutes ces tuiles, patinées par le temps, proviennent-elles de la Tuilière de Saint Michel ?
Un four à tuiles et briques (pas d’Ampus)