Le prix de composants clés pour le secteur technologique a continué de grimper alors que le tremblement de terre et le tsunami qui ont frappé le nord-est du Japon sont susceptibles de perturber la chaîne manufacturière mondiale plus longtemps qu’initialement prévu.
La menace d’une catastrophe nucléaire peut également freiner l’activité après les deux nouvelles explosions survenues mardi à la centrale atomique de Fukushima-Daiichi sur la côte nord-est du Japon qui ont provoqué dans la région, et cela jusqu’à Tokyo, une hausse du niveau de radioactivité.
Le tremblement de terre et ses conséquences devraient se traduire par une pénurie de certains composants, évolution qui mènera inévitablement à une flambée des prix. Même s’il apparaît que les sites de production de produits électroniques n’ont pas été affectés, l’impact du tremblement de terre sur les infrastructures de transports et d’énergie aura pour conséquence des ruptures dans la chaîne d’approvisionnement. Les composants touchés seront les mémoires flash NAND, les DRAM, les écrans à cristaux liquides.
Le prix spot des mémoires NAND, utilisées notamment dans les smartphones, les tablettes et les appareils photo numériques, a augmenté de 3% mardi après avoir bondi de 20% lundi, tandis que celui des puces mémoires, composants d’ordinateurs, a avancé de 0,2% après son bond de 7% lundi. Le Japon représente un cinquième de la production mondiale de semi-conducteurs et 40% du seul segment des mémoires flash NAND.
Même si la perturbation dans la livraison de composants pour semi-conducteurs provoquée par le tremblement de terre ne dure que deux semaines, les pénuries et leur conséquence sur les prix devraient persister jusqu’au troisième trimestre.