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Voyageurs immobiles de Philippe Genty à Epinal

Publié le 16 mars 2011 par Lorraine De Coeur

Voyageurs immobiles de Philippe GentyLe spectacle a été créé il y a six ans, a tourné sur les scènes internationales, est resté un mois à l’affiche parisienne du théâtre du Rond-Point au printemps dernier mais il est toujours de la première jeunesse. J’ai suivi la tournée à la trace pour finalement parvenir à le coincer au Centre d’art et de culture de Meudon (92) pour pouvoir vous en parler en connaissance de cause.

Il sera le 5 avril à Épinal et c’est à ne manquer sous aucun prétexte.

C’est un spectacle magique, précieusement chargé en poésie, et d’une rare beauté. Pardonnez-moi la formule mais vous en ressortirez « emballés ».

Les voyageurs immobiles, ce sont nous, spectateurs scotchés à nos fauteuils, aux neurones ultra-stimulés par les performances d’une dizaine de comédiens-danseurs-mimes-marionnettistes-chanteurs-plasticiens qui créent et recréent sans cesse l’espace visuel et sonore en une succession de tableaux kaléidoscopiques qui s’emboitent en fondus enchainés.  

Au commencement les naufragés se tiennent en équilibre précaire sur une embarcation de fortune. Après l’eau le désert. Un no man’s land brulé par le soleil sera le terrain vague de leurs divagations de papier. Suivra un océan de cellophane et retour au désert où auront poussé quelques tours symboliques. Babel ou jumelles ? Irak ou Liban, ces territoires sont les imaginaires partagés de nos rêves et de nos cauchemars devenus parfaitement palpables par la magie des artistes.

Voyageurs immobiles de Philippe Genty
Un comédien hurle I have a dream ! On se demande combien sont-ils. A peine l’un disparait qu’un autre arrive là où on ne l’attendait pas.

Il y a de la prestidigitation dans l’air. Les expressions populaires surgissent visuellement.

Les jeux de mots : perdre la tête, en mettre sa main à couper, présenter ses papiers prennent corps. Les métaphores enchainent avec des jeux qui vont faire un malheur dans les cours de récréation, comme cet incessant ping-pong de papier soufflé d’un visage à l’autre.

Avec Philippe Genty les bébés ne naissent pas dans les roses ou dans les choux.

Ils sont largués du ciel et on leur chante une comptine indienne pour les accueillir (très jolie interprétation d’Ani Kouni). Longtemps la musique accompagnera le voyageur spectateur de l’imaginaire.

Voyageurs immobiles de Philippe Genty

Pour en savoir plus sur la Compagnie, suivre leur actualité et les tournées : www.philippegenty.com


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