Après un coup d’œil sur les vignes, François Mitjavile nous rappelle, au chai, sa façon de vinifier. Il n’y a pas au Tertre Roteboeuf de sélection parcellaire. Les raisins sont éraflés sans être foulés, et commencent leur fermentation alcoolique. Après la fermentation alcoolique, on maintient les jus à 30° jusqu’à l’écoulage, les presses sont intégrées au vin dès l’écoulage. François Mitjavile considère que si les presses sont un peu rudes (tannins), elles valent par leur qualité aromatique. Le chai est maintenu à 16° pendant l’hiver pour favoriser la polymérisation des tannins selon notre hôte. La dégustation continue avec le millésime 2010 et une bouteille du millésime 1985.
Le Tertre Roteboeuf 2010
La robe est presque saturée, avec un liseré de couleur violine. Le nez est intense, d’une très belle définition, avec tout d’abord des parfums de violettes qui font place à des arômes de fruits noirs mûrs ( cerise, mûres sauvages, cassis) accompagnés de fines épices et d’une légère prise de bois (en retrait). La bouche est superbe, riche dès l’attaque, soulignée par des tannins fins, très serrés très bien enrobés, le vin gagne encore en intensité dans un centre très plein, profond charnu, ample, les fruits sont purs et très expressifs. La belle acidité « mûre » donne une très belle fraîcheur à la longue finale finement texturée, intense aux saveurs fruitées éclatantes, délicatement épicée et réglissée. Noté 96-98
Le Tertre Roteboeuf 1985
La robe est soutenue, de couleur rubis. L’ olfaction est séduisante et intense, avec, au premier plan, des arômes de cerises fraîches et très pures, auxquelles s’associent des parfums de truffes noires, d’humus, de fines épices et des notes de roses. La bouche est élégante dans une construction longiligne, les tannins sont fondus, la trame est fine, le toucher est soyeux Le milieu de bouche à la texture très fine, d’une juste densité est rehaussé par des fruits frais purs et charnus. La finale très persistante, est allongée, tout en délicatesse, précise complexe (fruits, tabac, truffes noires et épices), avec des notes salines. Noté 17
Daniel