L’OM a quitté mardi soir la Ligue des Champions par la grande porte, mais avec le cœur chargé de regrets. Dignes et valeureux, les Olympiens auraient largement pu réaliser l’exploit. Même menés 2-0 à un quart d’heure de la fin, ils ont su garder les manches retroussées pour s’offrir une fin de match haletante et donner des sueurs aux 76 000 gouailleurs d’Old Trafford.
Malheureusement, l’histoire ne retiendra que le vainqueur mancunien, et son buteur, Hernandez. Le Mexicain s’est fait oublier deux fois, et a frappé deux fois. Ce que n’ont pas été capables de faire les coéquipiers de Lucho, malgré les différences faites sur les côtés par Remy et Fanni.
Et pourtant, l’OM a connu ce qui s’apparente à une cauchemardesque entame. Difficile de faire pire que de libérer si rapidement Manchester de son obligation : marquer un but. On l’a vu venir gros comme une maison quand Rooney a piqué un sprint aux 30 mètres pour offrir une solution à Giggs. Aucun olympien ne l’a suivi et ce ne fut ensuite qu’une formalité pour lui de servir Hernandez pour l’ouverture du score (1-0, 5e).
Elle occasionna une certaine panique. Les jambes se faisaient coton, s’emmêlant dans la précipitation et le manque de précision. Comme quand Gignac choisit le lob devant Van der Sar, après une déviation d’acrobate d’Ayew, pour un tir nettement hors cadre. Comme, aussi, sur une relance de Mandanda dans les pieds de Nani. Heureusement mal exploitée.
Mais le flottement ne dura pas. L’OM finit par se déshabiller de ses craintes puis de sa retenue. Avec pour métronome un Cheyrou tout simplement brillant en première période, l’équipe de Deschamps s’est mise à explorer les failles mancuniennes, notamment celles, apparentes, de cette défense physique mais privée de sa paire Ferdinand-Vidic.
Tête de Diawara, frappes de Cheyrou et Remy, la formation marseillaise accusait un retard assez immérité à la pause.
Et ce sentiment s’amplifia en deuxième période. Plus précisément à un quart d’heure de la fin, quand dans la même minute Cheyrou n’appuya pas assez sa reprise sur un centre de Remy, avant que Manchester ne double la mise. Hernandez, encore à la conclusion, profita d’un travail côté droit de Valencia et Giggs (2-0, 75e).
Sacrée injustice qui aurait pu clore le chapitre de ces 8es de finale pour l’OM. Mais Brown, sous la pression d’Heinze, redonna du souffle au suspense en trompant son gardien, sur un corner de Valbuena (2-1, 82e). Il s’estompa dix minutes plus tard, malgré les poussées. Et avec tellement de regrets.
Source : http://www.om.net/fr/Saison/102002/Calendrier_Resultats/1128/MU_2_1_OM_REGRETS_ETERNELS