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Rain Man

Publié le 15 mars 2011 par Olivier Walmacq

rainman

Genre: drame psychologique
année: 1989
durée: 2H10

L'histoire: A la mort de son père, Charlie Babbit, homme d'affaires pressé, se voit spolié de 3 millions de dollars versés à un institut psychiatrique au profit d'un bénéficiaire anonyme. Ce bénéficiaire n'est autre que Raymond Babbit, un savant autiste qui est le frère de Charlie.

La critique de Eelsoliver:

A ma connaissance peu de films traitent de l'autisme. En dehors de Rain Man, on pourrait citer Snow Cake, Ben X et Je m'appelle Sabine.
Et encore, dans le cas du dernier film, il s'agit davantage d'un documentaire sur la soeur de Sandrine Bonnaire. En même temps, l'autisme est une pathologie complexe et encore méconnue dans ses grandes lignes. Donc, difficile pour le cinéma d'aborder cette maladie.

En l'occurrence, Barry Levinson signe un drame bouleversant, Rain Man, qui porte sur l'amour entre deux frères, Charlie et Raymond Babbit. Attention, SPOILERS !
En vérité, tout oppose les deux frangins. Le film commence par le décès du père. Charlie est un homme d'affaires pressé et stressé, qui se rend aux funérailles de son paternel juste pour toucher l'héritage. Pourtant, une fois sur place, il apprend que l'héritage en question ne lui est pas destiné, le plus gros du pactole revenant à un certain Raymond Babbit que Charlie ne connaît pas.

Il apprend alors qu'il a un frère. Et cela va totalement bouleverser son existence. Certes, dans un premier temps, Charlie est un petit "con", un homme d'affaires obnibulé par l'argent, le décès de son père ne l'affectant même pas, pour des raisons de vieilles querelles du passé.
Evidemment, Charlie n'accepte pas que l'héritage revienne à Raymond, une personne autiste qui vit dans une institution psychiatrique et qui ne connaît même pas la notion de l'argent.

Pour obtenir gain de cause, il enlève son frère et l'emmène avec lui, très loin de son institut. Oui mais voilà, comme je l'ai déjà précisé, Raymond est autiste.
Par conséquent, ce dernier a une façon très particulière d'appréhender le monde. Il est sujet à de graves angoisses (par exemple, il ne supporte pas la pluie) et refuse tout contact avec l'autre.
Autres symptômes, Raymond a des rituels bien précis. Par exemple, il tient à à ce que ses livres soient rangés dans un ordre bien déterminé.
Ensuite, Raymond se focalise beaucoup sur les bruits et sur certaines publicités, séries et émissions télévisées.
Mais avant toute chose, Raymond est un savant autiste. Ce qui est une forme particulière d'autisme. Certes, Raymond est capable d'effectuer des calculs impressionnants.
Malheureusement, cette forme d'intelligence ne lui sert à rien, Raymond n'ayant aucune idée du prix d'une tablette de chocolat. En résumé, Raymond n'a pas vraiment d'intelligence sociale et a bien du mal à communiquer avec l'autre.

A partir de ces différents éléments, Raymond causera bien des soucis à Charlie. Paradoxalement, le jeune frère va revoir son comportement et se remettre en question.
Finalement, il s'attache à ce grand frère. Mieux encore, il se remémore quelques souvenirs de l'enfance. Gamin, un certain "Rain Man" venait le réconforter dans les moments de mélancolie et de solitude.
Ce fameux "Rain Man" n'était autre que Raymond.

Pour Charlie, c'est une révélation. Désormais, Raymond ne doit plus servir de monnaie d'échange pour l'héritage. Charlie veut prendre soin de son frère et s'en occuper.
C'est franchement un film magnifique qui porte toutefois sur une forme particulière d'autisme. C'est important à préciser car Raymond est un être qui présente certes de grandes difficultés, mais qui parvient tout de même à se débrouiller avec sa pathologie.
Bien que ce dernier ait un contact froid et étrange, il entretient des relations privilégiées avec son frère. La fin du film est particulièrement touchante.
Dustin Hoffman livre une véritable performance. En même temps, ce n'est pas un hasard, pour s'imprègner de son personnage, l'acteur a passé plusieurs semaines dans une institution pour autistes.
Un très beau film !

Note: 16/20


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