montage photo que l'on qualifiera d'expérimental, bof bof
Autant dire qu’entre les chroniques émoustillantes de l’album The Grime And The Glow et les retours enthousiastes des premières prestations françaises de la jeune californienne Chelsea Wolfe, l’impatience était grande de croiser enfin la jeune femme sur scène. C’est un public strasbourgeois averti qui s’était donné rendez-vous ce soir à la galerie Stimultania pour profiter de l’aubaine. Encore un joli coup de programmation de la part de l’association Komakino pour ce début d’année 2011. Faire venir l’étonnante prêtresse de la dark-folk dans le cadre du Stimultania, on ne pouvait espérer meilleur endroit pour profiter au mieux de l’ambiance sombre lo-fi psychédélique qui accompagne la jeune artiste et ses morceaux tourmentés. Chouette disposition de salle d’ailleurs avec un recoin face à la scène rendant la proximité encore plus intime. Elle est touchante la demoiselle en noir avec sa panoplie semi gothique. Visage caché derrière un voile façon mantille, Chelsea Wolfe nous convie dans un bel univers de musique “goth-folk-experimentale” comme elle aime à la décrire. Allez savoir pourquoi, les interprétations de Chelsea m’ont rappelé par moment les ambiances tristes de morceaux de This Mortal Coil. Beaucoup moins lo-fi que je le craignais, nettement plus expérimental que je l’imaginais, c’est un set envoûtant qui nous fut proposé avec quelques morceaux très efficaces dont l’incontournable “Moses”. La discrétion charmante de la plus gothique des californiennes a su toucher profondément un public qui n’oubliera pas sa (première) rencontre avec la dame en noir.
A voir chez Mr Polaroid Corporation