… Smile, l’album maudit des Beach Boys avec Van Dyke Parks aux paroles, celui qui contenait les 12 minutes et des poussières de Good Vibrations, va enfin sortir.
Pour certains, dont l’auteur de ces lignes, l’annonce d’EMI marque la fin d’une quête que ni les multiples éditions « bootleg« , ni la version Smiley Smile dont les bandes avaient été piquées par Mike Love à Brian Wilson, ni la sortie de la version remix sortie de HP dudit Brian au début de ce siècle n’ont pu satisfaire.
Après le Black Album de Prince, le concert électrique de Dylan au Royal Albert Hall (qui n’a en réalité pas eu lieu là-bas) où il se fait traiter de Judas, les sessions « dé-spectorisées » de Let It Be des Beatles ou encore les archives de Neil Young, Smile demeure l’un des ultimes Graal pop. Un joyau qui a fait couler des litres d’encre sans que personne n’en ai jamais entendu le moindre montage final.
La fin de l’attente est donc prévue pour cet été. On pourrait presque regretter que les déclarations d’impôts et l’envie de remonter une ultime fois dans la caravane médiatique aient finalement eu raison du secret qui a irrémédiablement compromise la psyché du génie Wilson.
Bien sûr, nous serons des hordes de popeux frustrés par l’Histoire à nous précipiter chez notre crémier pour la sortie de cette « symphonie adolescente à Dieu ». Nous nous esbaubiront devant ce chef-d’oeuvre retrouvé. Mais le charme sera celui de la nostalgie et non celui de la révolution annoncée qui devait, à l’époque, redessiner la cosmogonie pop mondiale avec les californiens à la place des scarabées…
Merde c’est dur d’attendre 50 ans. On en en viendrait presque à gâcher son plaisir.
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