ALGER (Reuters) - Le chef spirituel du mouvement salafiste influents en Algérien a émis une fatwa de 48 page « décret religieux », appelant les musulmans à ignorer les appels pour le changement parce que selon lui la démocratie est contre l’islam.
La fatwa du cheikh Abdelmalek Ramdani, qui vit en Arabie Saoudite, vient à un moment opportun pour le président Abdelaziz Bouteflika ,parce que les Algériens qui observent les protestations dans d’autres pays arabes ont commencé à pousser leurs propres revendications politiques et économiques.
"Tant que le commandant de la nation est un musulman, vous devez obéir et écouter. Ceux qui sont contre lui ne cherchent qu’à le remplacer, et ce n’est pas licite », a écrit Ramdani dans la fatwa obtenue par Reuters.
"Pendant les troubles, les hommes et les femmes sont mélangés, ce qui est illicite dans notre religion", a déclaré Ramdani, qui prétend avoir plusieurs centaines de milliers d’adeptes.L’Algérie a été secouée depuis Janvier par une vague de protestations provoquée par la flambée des prix alimentaires. L’opposition a fait plusieurs tentatives de marche à Alger pour la démocratie, la transparence et un changement de leadership.
Ramdani, a aussi écrit dans sa "Fatwa sur les troubles" qu’un musulman pratiquant ne peut que « prier et être patient » face à une règle non désirées.
"L’agitation est un outil créé par des systèmes démocratiques qui sont contre l’islam », écrit-il, faisant allusion aux récentes protestations dans les pays arabes .
Par Reuters