voit ses œuvres complètes publiées dans la prestigieuse
collection La Pléiade. Il en est le seul écrivain vivant.
Bibliothèque de la Pléiade, n° 567 - Tome 1: Risibles amours ; La Plaisanterie ; La vie est ailleurs ; La Valse aux adieux ; Le Livre du rire et de l'oubli ; L'Insoutenable Légèreté de l'être. 1504 pages
Bibliothèque de la Pléiade, n° 568 - Tome 2: L'Immortalité ; La Lenteur ; L'Identité ; L'Ignorance ; Jacques et son maître ; L'Art du roman ; Les Testaments trahis ; Le Rideau ; Une rencontre. 1328 pages
Présentation de l'éditeur«La seule chose que je désirais […] profondément, avidement, c’était un regard lucide et désabusé. Je l’ai trouvé enfin dans l’art du roman. C’est pourquoi être romancier fut pour moi plus que pratiquer un "genre littéraire" parmi d’autres ; ce fut une attitude, une sagesse, une position ; une position excluant toute identification à une politique, à une religion, à une idéologie, à une morale, à une collectivité ; une non-identification consciente, opiniâtre, enragée, conçue non pas comme évasion ou passivité, mais comme résistance, défi, révolte. J’ai fini par avoir ces dialogues étranges : "Vous êtes communiste, monsieur Kundera? — Non, je suis romancier." "Vous êtes dissident? — Non, je suis romancier." "Vous êtes de gauche ou de droite? — Ni l’un ni l’autre. Je suis romancier."» Milan Kundera, Les Testaments trahis.
Dans Le Rideau, Milan Kundera oppose à la «morale de l’archive», qui justifie la publication de tout ce qu’un auteur a pu écrire, la «morale de l’essentiel» : seuls appartiennent à l’œuvre les textes que l’auteur juge dignes d’être retenus. Le reste relève de la biographie, peut-être des marges de l’œuvre, non de l’œuvre elle-même. La présente édition ne propose donc pas des Œuvres complètes, mais une Œuvre, complète dans la mesure où l’auteur en a lui-même dessiné les contours, fixé le titre et arrêté la présentation. Au sommaire de ces deux volumes figurent un recueil de nouvelles, neuf romans, une pièce de théâtre dont le point de départ est un roman et quatre essais consacrés pour l’essentiel à l’art du roman : quinze livres où se réalise pleinement la volonté esthétique de Milan Kundera, mûre, consciente, assumée. Le texte de ces livres, souvent retouché par l’auteur à l’occasion de rééditions ou de simples réimpressions, se veut aussi définitif que possible. On chercherait en vain, dans cette édition, une biographie de Kundera. On y trouvera en revanche la biographie de son œuvre. En quinze chapitres, un par livre, François Ricard retrace le destin de ces livres et évoque les circonstances de leur publication, de leur diffusion, de leur réception. Ces chapitres sont enrichis d’extraits de déclarations, de notes ou de préfaces dues à Milan Kundera : autant d’écrits jusqu’alors difficilement accessibles, voire inédits en français.
L'analyse de Mohamed AissaouiL'article du Figaro:ICI*