Où est passée la révolution égyptienne ?

Publié le 15 mars 2011 par Copeau @Contrepoints

Ce que suggère la phase actuelle, ce n’est nullement quelque chose qui ressemblerait à une révolution ; ce que suggère la phase actuelle, c’est plutôt, pour reprendre la distinction opérée par Raymond Aron au lendemain de la Libération, alors que tout le monde parlait de révolution, une rénovation. Ni plus, ni moins.

L’armée n’est pas seule à ne pas vouloir quitter la place ; les élites égyptiennes occupant des positions importantes dans l’administration comme dans le monde des affaires ne le souhaitent pas davantage.

Beaucoup de ses membres n’appréciaient pas le tour qu’avaient pris les choses durant les dernières années de la présidence d’Hosni Moubarak. Ce ne sont pas pour autant des révolutionnaires. Ils ne croient pas au « Peuple », tout au moins pas à ses composantes concrètes. Ils souhaitent que les choses rentrent dans l’ordre, afin qu’ils puissent s’établir durablement aux commandes.

Ils peuvent parfaitement s’entendre avec l’armée – qui semble souhaiter conserver ses acquis plutôt que le pouvoir – et, jusqu’à un certain point, avec les Frères musulmans, à condition qu’ils ne leur demandent pas plus qu’ils ne sont prêts à leur concéder.

Lire la suite de cette analyse par Jean-Noël Ferrié sur le site de Telos.

Ce paragraphe a été reproduit avec l’accord de Telos.