L’armée n’est pas seule à ne pas vouloir quitter la place ; les élites égyptiennes occupant des positions importantes dans l’administration comme dans le monde des affaires ne le souhaitent pas davantage.
Beaucoup de ses membres n’appréciaient pas le tour qu’avaient pris les choses durant les dernières années de la présidence d’Hosni Moubarak. Ce ne sont pas pour autant des révolutionnaires. Ils ne croient pas au « Peuple », tout au moins pas à ses composantes concrètes. Ils souhaitent que les choses rentrent dans l’ordre, afin qu’ils puissent s’établir durablement aux commandes.
Ils peuvent parfaitement s’entendre avec l’armée – qui semble souhaiter conserver ses acquis plutôt que le pouvoir – et, jusqu’à un certain point, avec les Frères musulmans, à condition qu’ils ne leur demandent pas plus qu’ils ne sont prêts à leur concéder.
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Ce paragraphe a été reproduit avec l’accord de Telos.