Bayonne : pas de rיconciliation sans conciliation
Aprטs la crise qui a secouי les hautes sphטres de l’Aviron Bayonnais cette semaine, voici א quel constat m’amטne mon �il averti* mais tout de mךme יtranger. Il יtait ubuesque d’imaginer que Bernard Laporte, dont on connaמt le tempיrament, la passion pour le rugby et le go�t du pouvoir, viendrait א Bayonne pour jouer uniquement le rפle d’architecte d’un יventuel nouveau stade. On l’a d’ailleurs vite vu, ou perחu au travers de ce que pouvaient faire ressortir les mיdias, assumer des responsabilitיs en matiטre de recrutement, d’effectif, s’intיresser au fonctionnement du staff, bref, mettre son nez dans le projet sportif comme le manager qu’il n’יtait pas censי devenir. Il avait visiblement la volontי de se poser (de s’imposer ?) dans ce rפle. Afflelou lui-mךme l’a confirmי en dיclarant ce week-end : « On avait trouvי un manager. » Plus que fou, le projet de faire venir Laporte יtait donc trop flou. Et la relation Laporte-Aviron partait, en dיcembre dernier, non pas sur des bases de ciment mais bien sur des sables mouvants. Pendant les fianחailles, il eut fallu faire un contrat de mariage.
Les hommes en place ont vite compris qu’aprטs avoir dיjא perdu le pouvoir financier au profit d’Afflelou (voire mיdiatique, qui sait dire aujourd’hui qui est le deuxiטme sponsor du club ?), en cיdant le pouvoir sportif א Laporte, ils risquaient de perdre le pouvoir tout court... au bיnיfice d’un homme proposי (imposי ?) par celui qui dיtient les cordons de leur bourse. La rיaction de ces dirigeants, justifiable et justifiיe, s’explique ainsi. Qu’en penser ? Que tout est allי trop vite. Y compris la pseudo rיconciliation de dimanche matin (Afflelou au cours du conseil d’administration avait finalement dיcidי de rester). Comment imaginer qu’en 48 heures quelqu’un pouvait rיellement changer de (res)sentiment ? A la sortie du conseil, Afflelou a d’ailleurs dit : « On nous a mis d’accord. » Les mots ont leur importance et ceux-lא disent bien que l’accord ne venait pas entiטrement de lui. Un autre administrateur a parlי de « victoire pour l’Aviron ». S’il y a eu victoire, c’est qu’il y a eu combat et dיfaite pour l’un des protagonistes. Je pense qu’Afflelou, en rentrant chez lui, s’est vu comme le perdant, il s’est d’ailleurs dיcrit lundi comme celui qui paye et ne prend plus de plaisir. Tout cela me fait dire qu’avant une rיconciliation, il y a toujours une conciliation et que dans le cas prיsent, faute de temps donnי au temps, il n’y a pas eu de conciliation suffisamment longue pour espיrer une vraie rיconciliation. Peut-ךtre eut-il יtי bon de faire appel א une tierce personne pour assurer l’intermיdiation entre les diffיrentes parties, pour redonner sa place au rationnel et faire table rase des יmotions et des ressentiments. ַa n’a pas יtי le cas et la rupture est a priori consommיe mais, א mon sens, l’histoire n’est pas finie pour autant. Il y aura d’autres יpisodes. Petit apartי nיanmoins : on ne m’enlטvera pas de l’idיe que dans ces affaires-lא il s’agit avant tout d’une quךte du pouvoir plus que de celle du pourvoir, si vous voyez ce que je veux dire : conquיrir le pouvoir plus que l’assumer pour donner les moyens d’agir א ses troupes... En attendant, l’Aviron Bayonnais est sixiטme au classement !
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