Dans les zones directement sinistrées, les connexions sont entièrement coupées, non pas parce que l’infrastructure n’a pas résisté, mais parce que les moyens de se connecter (ordinateurs, réseau électrique…) ont été détruits. Les câbles sous-marins qui relient l’archipel à Internet ont été endommagés, mais l’ampleur des dégâts est encore inconnue, et le réseau a précisément été conçu pour continuer à fonctionner même en cas de catastrophe majeure.
Internet est structurellement construit pour contourner les catastrophes majeures. L’ancêtre d’Internet, le réseau militaire Arpanet, a été conçu par l’armée américaine, qui souhaitait élaborer, en pleine guerre froide, un système décentralisé de communication capable de résister à une attaque nucléaire. Internet est donc basé sur des « nœuds » de communication, qui font circuler l’information. Lorsqu’un itinéraire est bloqué, le réseau fait transiter les données par un autre chemin. En cas d’attaque nucléaire sur un nœud de communication, l’armée disposait ainsi d’un système permettant de conserver le contact avec le reste du réseau.
LES CÂBLES SOUS-MARINS ENDOMMAGÉS MAIS PAS COUPÉS