Le monde parrallele des socialites

Extrait de l’interview « vanity » de Elle magazine :

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Quel petit plaisir vous accordez-vous de temps en temps ?

Un gommage ayurvédique Udvartana (sic) au Spa Shymala à Londres

Comment faites-vous pour garder la ligne ?

Je commence ma journée avec un verre d’eau chaude et du citron et quand je sens que j’ai besoin d’une détox, j’ai un super abonnement chez Row Fairies, un traiteur végétarien-crudivore (re-sic). Pendant cinq jours ils me livrent tous les matins des plats et des jus de fruits frais.

Votre spa fétiche ?

Celui du Capri Palace, sur cette île paradisiaque d’Italie.

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Je suis tombée sur cette page de Elle magazine hier. Il s’agit d’une interview de Charlotte Dellal, une socialite comme il y en a tant maintenant. Ces belles fleurs argentées ont pris l’habitude de distiller leurs conseils de bon goût dans tous les magazines. Ce sont des filles +++. Des filles plus lookées, des filles plus belles, des filles plus riches et des filles qui se mettent à chanter, histoire de s’occuper un peu, entre deux fashion weeks. Et là j’ai envie de lui dire, hey madame ? Oui vous là, la socialite « qui fait semblant d’être vexée quand on lui qu’elle est une socialite ». Donc oui, vous Madame (j’aime bien l’appeler Madame). Donc oui vous Madame, je suis ravie de lire vos conseils beauté mais je me pose une question. Comment je fais moi à Marseille pour me faire livrer par Raw Fairies ? Et comment je fais pour me payer des vacances à Capri alors que j’enchaîne les piges pour m’offrir une semaine dans le Lubéron ? Pourquoi j’ai jamais des bonnes adresses comme vous à partager ? Pourquoi je ne connais jamais le nom des marques que vous citez ? Genre la bougie cire Trudon ou le Baume Cleanser d’Eve Lam ? Pourtant je ne pense pas être totalement out, je lis, je sors, j’aime les fringues, les voyages. Mes copines ne sont pas des socialites, mais disons que sur une échelle qui va de « ringardes » à « branchées », elles se situent plutôt dans la partie haute. Alors c’est quoi l’histoire ? Je pensais que le magazine Elle voulait être proche des ses lectrices. Faut qu’ils revoient leur copie, les gars. Parce qu’à part nous foutre les boules, je vois pas à quoi ça sert ce genre d’interviews. On veut nous faire rêver ? Mettez-moi plutôt un beau mec en photo. Je rêve que cette fille nous dise qu’elle ne fait pas de gommage parce que ça l’emmerde, qu’elle oublie de se laver les dents un soir sur deux parce qu’elle est trop pétée, qu’elle se goinfre de kebabs, et que sa cure détox, elle se la fait avec Amy Winehouse parce que ça la rassure sur son degré d’alcoolisme. La vérité quoi . Bon en tout cas une chose est sûre, Marseille ne sera certainement pas élue Capitale de la Socialite 2013, mais au moins ici on a les cagoles. Et elles sont franchement plus drôles.