Ombe, dix-huit ans, est stagiaire au sein de l'Association et fournit un travail remarquable. Elle est - presque - incassable. Une vraie dure à cuire, dans le fond et la forme. Ombe, avec son look de rebelle, jolie blonde, au volant de sa moto, ne craint rien ni personne. Elle excelle dans l'action, et réfléchit ensuite. Elle n'est pas particulièrement douée en magie, ce qui la pénalise parfois lorsqu'elle doit gérer des dossiers épineux. Heureusement, le jeune Jasper, quinze ans, petit génie en langues anciennes et en magie, lui vient souvent en aide.
Dans ce roman, centré essentiellement sur l'introduction des personnages et de l'univers, nous avons donc droit à des combats, de la magie, quelques affaires pas bien méchantes, et l'ouverture vers d'autres aventures encore plus palpitantes... J'ai, en fait, été très agréablement surprise par cette lecture, j'ai d'ailleurs lu le livre en quelques heures. J'ai apprécié l'humour du récit, le rythme effréné, la personnalité fougueuse d'Ombe et ses répliques qui font mouche. Pierre Bottero s'était régalé en créant ce nouveau monde, et le plaisir est perceptible, donc partagé. Je suis déjà plongée dans la suite, en espérant très fort qu'on en apprenne davantage sur les deux héros, car pour l'instant cela reste encore en surface.
Les limites obscures de la magie - Pierre Bottero
Gallimard jeunesse / Rageot éditeur (2010) - 186 pages - 9,90€
En seulement 150 pages, le décor est planté, l'Association confie à ses stagiaires surdoués des missions jugées gentilles, et qui en fin de compte tournent à la catastrophe. Jasper doit s'introduire chez les vampires et découvrir qui est à la tête d'un trafic de drogue, et dans quel but. De la discrétion, lui somme son supérieur, Walter - sous le regard froid et impassible de mademoiselle Rose, la secrétaire. Je gage que ces deux personnages secondaires prendront davantage d'importance, chaque scène les concernant est plutôt risible - même constat avec le Sphynx, le gardien du temple (en fait, l'arsenal où les agents viennent regonfler leur besace). Oui, ça fait très James Bond et c'est sûr que l'action ne manque pas du tout. L'agent 007 peut pâlir de jalousie !
Bref, la personnalité du héros est franchement attachante, Jasper est drôle, irrésistible, cultive l'art de l'ironie et l'auto-dérision avec beaucoup d'intelligence. Maintenant, les présentations n'ont plus cure, il est temps de passer au cap supérieur, avec cette même énergie et cette fraîcheur qui rendent la découverte de cette série absolument réjouissante !
La pâle lumière des ténèbres - Erik L'Homme
Gallimard jeunesse / Rageot éditeur (2010) - 154 pages - 9,90€