J’en ai pris l’habitude de voyager les yeux ouverts, pratique usuelle d’ailleurs lorsqu’on est au volant.
J’ai ainsi pu remarquer au large de Rennes, en ralliant la capitale bretonne par une des 4 voies qui y mène, une curieuse façon de recruter.
Tout le monde connait les panneaux fleurissant aux entrées de ville et ordinairement réservés aux nuitées économiques et aux stations services 724/724.
Ce panneau-là, un peu différent, était situé en bordure d'une zone industrielle et annonçait :
Recherche cadre export allemand
Je n’ai pas eu le temps de lire les petites lignes, un freinage d’urgence me semblant plus dangereux qu’efficace pour ma future carrière.
Je ne sais pas si ce panonceau est une curiosité locale bien connu des autochtones, ou une publicité au moins au troisième degré, une lutte contre l’augmentation des prix des sites internet de recrutement ou la recherche désespéré d’un oiseau rare en Bretagne, un spécialiste export germanophile.
Dommage en tous cas, que je ne puis me prévaloir d’expérience export et que mes traductions de Goethe dans le texte, l’étude de Rainer Maria Rilke et l’écoute tant musicale que lexicale des oratorios de Haydn m’aient plus apporté sur le plan de la culture générale que sur celui de l’art de l’éloquence dans cette belle langue…
Je continue néammoins à voyager les yeux ouverts…