Voici ma petite contribution pour le débat sur le nucléaire.
Si la France voulait sortir du nucléaire, quelles seraient les conséquences en matière de production d'énergie. Car il faudra bien remplacer ces centrales par d'autres sources d'énergie.
Le parc français représente une puissance de 63 GW. Etant donné que l'ensemble du parc ne fonctionne pas en continu (besoins d'arrêt pour entretien, alimentation en combustible ...), un réacteur fonctionne environ 8000 heures par an (sur un maximum de 8760). Plus globalement, EDF indique qu'en moyenne seul 70% du parc est en fonctionnement.
L'énergie annuelle produite représente donc 386,5 TWh pour le nucléaire.
Pour l'éolien, les derniers modèles présentent une puissance de 5 à 6 MW, mais le facteur de capacité des éoliennes est d'environ 25 à 30%, soit une production annuelle de 10GWh. Si le parc éolien dont elle fait partie est relativement bien placé.
Mais certains littoraux ne sont pas adaptés pour des raisons topographiques ou de densité (urbaine ou activité portuaire ...). Il faut donc en enlever au moins la moitié. Donc il faudrait quatre rangs d'éolienne, soit une bande d'un kilomètre. Un nouveau mur de l'Atlantique, éolien.
Pour le solaire, il vaudrait mieux concentrer son usage sur la production d'eau chaude sanitaire, comme concentrer l'usage de la biomasse sur la production de chaleur. Ces choix valorisent au mieux le potentiel de ces sources d'énergie, et réduiraient les besoins de production d'électricité (au grand damn du lobby du tout-électrique).
Malheureusement, dans le contexte actuel, on peut au mieux supposer que ces transferts de demande couvriront l'accroissement de la demande liée aux nouveau besoins.
La solution éolienne présentée a cependant peu de chance d'aboutir, du fait de la pression des écologiste et environnementaliste en matière de protection du paysage et de la faune. Il faut donc trouver d'autres sources d'énergie.
L'hydraulique est à son optimum. Il n'est plus vraiment possible d'accroitre la puissance installée car on cherche actuellement à réduire son impact sur l'environnement.
Il reste le thermique "classique" (charbon et pétrole). Ces solutions devront donc être déployée en plus grand nombre pour répondre à nos besoins.
En conclusion, si nos modes de consommation d'évoluent pas, afin de remplacer le nucléaire, nous devrons recourir aux centrales thermiques au charbon (le pétrole deviendra trop rare), en plus d'un déploiement maximal des parcs éoliens.
Le refus du nucléaire associé à l'objectif du facteur 4 impose donc de modifier nos comportements de consommation le plus rapidement possible.