Les Libyens sous les bombes appellent au secours et demandent, à grands cris, que l’Europe intervienne pour faire stopper le massacre auquel se livre Kadhafi. En réponse, les occidentaux s’enlisent dans des réunions interminables, sans résultat autre que l’attentisme coupable. Dans cette déconfiture qui fait sombrer à jamais l’objectif d’une Europe crédible et influente, l’Allemagne joue un rôle de premier plan. Sa pusillanimité s’expose en plein jour après s’être manifestée à plusieurs reprises. L’Allemagne a freiné des quatre fers dans la crise financière avant d’accepter, trop tard, de participer à l’aide aux pays les plus touchés. Dans la mise en œuvre de mécanismes de solidarité financiers, l’Allemagne a été plus que réticente. Aujourd’hui, elle fait partie de ceux qui refusent la mise en place d’une zone d’interdiction de survol au-dessus de la Libye par peur d’un engagement militaire qui leur paraît plus grave que le massacre des Libyens. La réaction de la Chancelière Angéla Merkel qui se précipite, quelques heures à peine après les difficultés du Japon avec une centrale nucléaire, pour établir un moratoire sur la décision de prolonger l’utilisation des centrales nucléaires allemandes relève, à la fois, d’une pusillanimité mal contrôlée et d’un comportement électoraliste qui ne s’embarrasse pas de considérations morales. Elle est suivie dans cette attitude par les écologistes français qui utilisent l’accident japonais, sans vergogne et avec une indécence choquante, pour « sauter sur leur chaise en criant : arrêtez le nucléaire, arrêtez le nucléaire » ! Passant sous silence que l’accident japonais n’est pas dû au séisme mais uniquement à l’énorme tsunami dont a été victime la région sinistrée, ils veulent faire croire que les centrales françaises sont susceptibles de subir les mêmes dommages, ce qui est un mensonge éhonté. Tout cela relève à la fois d’une indécence insupportable et d’une pusillanimité honteuse.