Etat chronique de poésie 1160

Publié le 15 mars 2011 par Xavierlaine081

1160 

Il me faudrait des jours et des jours

Des nuits et des nuits 

A demeurer là, blotti contre ta peau 

Mes doigts démêlant l’écheveau tissé serré de mes pensées

Nous allumerions un feu d’enfer 

Dans les cheminées du malheur

Devant l’âtre rouge 

Nous dégusterions un thé d’amour 

Spécialement cueilli par quelque djinn bienveillant 

.

La pluie 

Dehors 

Pourrait battre le pavé jusqu’au sang 

Nous serions envoûté par notre flamme 

Chaque jour je reçois paroles miséreuses 

De hautes administrations où le hasard m’a conduit d’être élu 

Chaque jour je lis et relis les piteuses phrases qui me parviennent 

Elles me fascinent par leur velléité de tout régenter 

Ces dignes administratifs convaincus de leur savoir 

Ignorent qu’il est une vie bien au-delà de leurs désirs

Pris comme vérités par les cupides et les sots 

Il s’en trouve pourtant pour ergoter sur un mot 

Reprendre le même sempiternel article

Psalmodier des statuts et des règlements intérieurs 

Serait-ce pour se rassurer du vide de leurs pensées ? 

*

Ma vie s’écoule loin de ces fracas 

Je n’écris pour personne d’autre que toi 

Qui jette un regard sur mes mots 

Puis tourne les talons en silence

Manosque, 15 février 2011

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