Que dire de l’attitude indécente, presque obscène, des écologistes de tout poil en face du drame japonais ?
Les victimes en grand nombre sont presque oubliées, le drame humain négligé , au profit de la relance du débat sur le nucléaire, alors même que les renseignement fiables sont parcellaires et que la lutte se poursuit pour éviter le pire.
Indécente en effet, cette dégustation du drame, presque le sourire aux lèvres, pour ne pas dire la bave : et de réclamer l’organisation immédiate d’un référendum sur la question de la « décroissance » nucléaire, de rouvrir le dossier de la centrale alsacienne , d’affoler les foules …
Certains, ne trouvant pas la coupe assez pleine, répondent aux objections d’un tsunami peu probable au milieu des terres en ajoutant le terrorisme comme risque supplémentaire.
Dans le même sens il faudra évaluer les vrais risques en fonction de données exposées sereinement : les zones sismiques européennes, les risques surajoutés des barrages et de l’hydrologie locale. Tous éléments devant être énoncés calmement et scientifiquement, pas en période de stress maximum et sous l’emprise d’images toutes plus effrayantes les unes que les autres.
Pour que le débat soit complet, riche, non pollué, il faudra également revenir sur les solutions de remplacement : l’hydraulique et les barrages ? Les éoliennes ? Le fuel ? Le charbon ? L’hydrogène ? Et bien sûr le photovoltaïque … Décrire le devenir de ces solutions alternatives en face d’un séisme et d’un tsunami ou d’une catastrophe hydrologique.
Greenpeace vient de publier un nouveau rapport, “The battle of the grids ”, une prospective pour la production d’électricité.
Selon l’association, l’Europe pourrait atteindre 100% d’énergies renouvelables et se débarrasser des « énergies sales ». “En réalité, le rapport se concentre sur la production et le transport d’électricité et ne dit pas un mot sur les transports de personnes et de marchandises ni sur la production de chaleur. Dans ces conditions, il apparaît que son ambition est beaucoup plus modeste qu’annoncé, au moins en ce qui concerne la part des énergies non carbonées (renouvelables et nucléaires) dans la production d’électricité.”
L’irréalisme de ce rapport est évident et vous pourrez en lire l’analyse documentée chez notre ami benjamin sur son blog .
On peut donc aisément toucher du doigt la complexité de ces questions, ne pas nier l’existence de la problématique mais condamner l’indécence obscène de ceux qui profitent du drame pour influencer et fausser les jugements.