55 réacteurs nucléaires au Japon, 58 en France, indubitablement, inévitablement, la catastrophe japonaise pose le problème de l’énergie nucléaire en France.
Eric Besson après ses réactions risibles: “Nos centrales ont été conçues, exploitées, pensées, révisées en tenant compte des risques sismiques (…) et des risques d’inondation potentiels”, semble admettre que la situation japonaise est “préoccupante” et que le débat sur le nucléaire civil était “légitime”. F. Fillon souligne “la préoccupation du gouvernement français face aux événements survenus dans des centrales nucléaires japonaises”. Et l’Elysée vante la sécurité de l’EPR pour le nucléaire français . Il n’y a guère que F. Copé pour déclarer que ces incidents ne pouvaient remettre en question la stratégie énergétique du pays.
M. Le Pen, quant à elle, fustige les “Cassandre anti-nucléaires”.
F. Bayrou réclame, ce que les écologistes demandent depuis toujours: “la transparence absolue sur les facteurs de risque qui existent sur nos centrales nucléaires”.
A gauche, JL Mélanchon avait rejoint une manifestation de “Sortir du Nucléaire” qui disait, en substance: “Le nucléaire tue l’avenir”. Pour B. Hamon , pas question d’abandonner le nucléaire mais la nécessité d’en réduire la part en augmentant celle des énergies renouvelables, ainsi qu’un diagnostic précis de l’état du parc nucléaire français.
Côté écologistes, sans surprise, C. Duflot, Y. Cochet, D. Cohn-Bendit et N. Hulot exigent un référendum sur la sortie progressive du nucléaire, car ce n’est que de cela qu’il s’agit, une sortie sur 20-30 ans.
Reste que l’accident de Fukushima est un inédit et, qu’en attendant, il semble que la fusion d’un des réacteurs de Fukushima est entamée comme à Three Mile Island et à Tchernobyl, ce qui poserait un problème infiniment plus sérieux que les dégagements et explosions qui ont eu lieu jusque là et que, là encore, il ne semble pas que les autorités japonaises informent de manière aussi transparente que nécessaire. Or, “L’Agence de sûreté nucléaire française estime que les conséquences de l’accident à la centrale Fukushima 1 iront “au-delà du niveau de Three Mile Island (niveau 5), sans atteindre Tchernobyl (niveau 7)”.
En tous les cas, la sortie progressive du nucléaire, réclamée depuis quelques dizaines d’années par les écologistes me semble la voie de la sagesse.
- Copinage et bananeraies. Libertés surveillées.
- “Accidents nucléaires au Japon : « C’est le sauve-qui-peut »”, Rue 89.
- Gaz de schiste et radioactivité, Rue 89.
- La guerre des terres arables dans le monde, Marianne.