Les réacteurs nucléaires français et japonais font partie de la même famille dite des « réacteurs à eau » disposant d’enceintes de confinement en béton. A « eau bouillante » ou à « eau pressurisée », ils ne sont toutefois pas tout à fait identiques.
Les réacteurs japonais endommagés de la centrale japonaise de Fukushima sont des « réacteurs à eau bouillante ». Schématiquement, ce type de réacteur dispose d’un circuit unique qui transmet directement l’eau qui a été chauffée et transformée en vapeur dans le cœur du réacteur, vers la turbine pour produire de l’électricité.
En France, les réacteurs actuellement exploités par EDF sont dits à »eau pressurisée » car ils disposent de deux circuits distincts et indépendants : un circuit primaire, totalement fermé, où circule l’eau chauffée par le combustible. Ce dernier produit de la chaleur qui chauffe à son tour l’eau d’un second circuit dont la vapeur sert ensuite à produire de l’électricité.
Les réacteurs à eau bouillante (ou REB) sont légèrement moins coûteux que les réacteurs à « eau pressurisée » (REP), mais les coûts de formation y sont supérieurs. Ils sont généralement privilégiés lorsque plusieurs réacteurs sont installés sur un même site.
Il existe en outre un facteur différenciant entre REB et REP, qui pourrait avoir eu des conséquences sur les accidents de la centrale de Fukushima : la vapeur produite par les REB est radioactive contrairement à celle des REP où le circuit primaire est totalement fermé.
Les explosions d’hydrogène s’étant produites au Japon sur les trois réacteurs endommagés auraient-elles pu être évitées si les centrales nippones avaient été équipées d’un double circuit ?