Les équipes d'ACF interviennent à la frontière

Publié le 14 mars 2011 par Cmasson

Après une première phase d’identification et évaluation des besoins, ACF-Espagne, soutenue par l’Union européenne et l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement  (AECID), a lancé un programme qui a un double objectif :

- répondre aux besoins primaires de la population déplacée massée aux frontières,  alors que le nombre de personnes ayant fui la Lybie se chiffre à plus de 190 000 .

- anticiper l’aggravation possible du conflit, à la fois aux frontières en préparant  l’arrivée de nouvelles vagues de réfugiés et côté libyen en envoyant une équipe pour évaluer la situation, alors que l’on craint que les affrontements ne dégénèrent en une guerre civile.


En quoi consiste l’intervention d’ACF ?

Aujourd’hui, ACF-Espagne intervient dans domaine de l’assainissement dans le camp de Choucha à 8 km de Ras Jedir, en Tunisie près de la frontière avec la Libye. Ce camps recense déjà plus de 14 000 réfugiés de nationalités diverses.  Les capacités d’accueil limitées, les températures nocturnes basses et des conditions sanitaires dégradées provoquent l’épuisement des migrants. La question sanitaire fait également craindre l’apparition de maladies.

L’intervention d’ACF se concentre sur le volet assainissement : la construction de latrines, notamment en prévision de nouvelles vagues de réfugiés, et le nettoyage. Deux équipes de 30 travailleurs ont ainsi été chargées et équipées par ACF pour ramasser et enterrer les excréments et les déchets dans le camp de Choucha. 
Point positif à noter: les équipes n’ont pas rencontré de difficultés logistiques particulières, le matériel nécessaire pouvant être acheté sur le marché local à environ 20 kilomètres de la frontière, dans une zone qui ne pose pas de problèmes en termes de sécurité. Autre point positif et capital : Le nombre de femmes et d’enfants n’est pas très élevé dans les camps, les occupants étant en majorité des travailleurs migrants venus en Libye sans leur famille pour travailler.

Des inquiétudes sur la situation humanitaire côté libyen 

Les plus grandes inquiétudes concernent en revanche la population civile de l'autre côté de la frontière, en Libye, où il est aujourd’hui impossible pour ACF de se rendre. Aujourd’hui, les principaux besoins semblent concerner l’accès des blessés à une chirurgie de guerre. Mais, si les combats se poursuivent, ils risquent de mettre en péril l’accès des civils à la nourriture. Le 25 février déjà, le PAM signalait que la chaîne d'approvisionnement alimentaire de la Libye «était en danger de s'effondrer ». La porte-parole du PAM avait précisé que les importations alimentaires n'arrivaient plus dans les ports et que les voies utilisées par le PAM récemment pour approvisionner les réfugiés (à partir de la ville côtière de Benghazi et à travers le désert) étaient interrompues.

Contacts presse

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