Croissance modérée des dépenses liées aux soins de ville (9/10)

Publié le 15 mars 2011 par Lesmutuelle

Malgré une croissance modérée des dépenses liées aux soins de ville, certains postes continuent de connaître une progression soutenue. C’est pourquoi, l’Assurance Maladie ainsi que les mutuelles santé s’efforcent continuellement de procéder à l’information du grand public et des professionnels de santé quant à la nécessité de modérer la consommation médicale sur le territoire hexagonal. Néanmoins les mutuelles santé ainsi que l’Assurance Maladie ont parfaitement conscience que certains postes de dépense augmentent de manière tout à fait légitime au regard des évolutions qui ont lieu dans la société Française. Dès lors, la démarche de l’Assurance Maladie et des mutuelles santé est parfaitement rationnelle et ne consiste pas à accabler tel ou tel secteur médical. En effet, elles s’efforcent au contraire d’installer une équité globale entre les patients et les professionnels de santé en matière d’accès et de délivrance des soins.

A ce propos à titre d’exemple, avec une hausse +5,1% en 2010 et près de 2,8 mds € remboursés, les transports de malades représentent un poste de dépenses dynamique. Une partie de cette croissance est cependant partiellement liée aux revalorisations tarifaires de 2009. En volume, la progression (+3,6%) est stable par rapport à l’année 2009 (+3,4%). Depuis 2007, la mise en œuvre d’actions de maîtrise médicalisée pour améliorer le recours aux transports a eu un impact sensible sur les volumes : leur progression a été divisée par 2, passant d’une fourchette de +5 à 7% par an avant 2007 à des taux de +3–3,5% par an depuis. En hausse de près de 11% sur l’année, les remboursements de transports en taxis (900 M €) tirent la croissance de ce poste tandis que les dépenses d’ambulances (plus d’1 md €) augmentent, elles aussi, de manière importante (+5,4%). En conséquence, le transport de patients reste une problématique encore très élevée pour les mutuelles santé et l’Assurance Maladie mais cela s’explique certainement par la centralisation des espaces de santé en France.