Dénoncer, comme vient de le faire Monsieur Besson, le "catastrophisme" de ceux qui s'inquiètent des conséquences des accidents nucléaires au Japon n'est pas responsable de la part d'un ministre qui hier soir encore, sans éléments d'information précis, en minorait l'ampleur. Alors que le besoin d'information des Français est légitime et appelle une parole publique, non pas rassurante, mais crédible, le gouvernement ne fait que d'affirmer et réaffirmer que ce qui se passe au Japon ne pourrait se passer ici.
Or, en matière de risques nucléaires, chaque accident est inédit et c'est sa survenance qui révèle le risque. En France, nous avons tout à la fois, des centrales nucléaires construites sur des failles et des centrales vieillissantes. Nous savons qu'il y a des problèmes de maintenance qui conduisent à faire tourner certaines centrales au ralenti. La centrale de Fessenheim cumule les deux risques. Le Parti Socialiste demande que soit, dans les meilleurs délais, livré aux Français, l'état précis de tous les réacteurs, leur durée de vie, leur production actuelle, les risques spécifiques qu'ils comportent. et que ceux sur lesquels pèse le plus minime incertitude soient arrêtés.
D'autre part, le gouvernement a, il y a moins de deux semaines, porté un coup fatal à la filière photovoltaïque indiquant par là, son désinterêt pour le développement des énergies renouvelables. L'avenir énergétique et industriel de la France passe par des investissements rapides et massifs dans les énergies renouvelables. Les Français ne veulent pas être "rassurés", ils veulent être informés et associés au débat énergétique.