Le journal "Las Ultimas Noticias" a largement traité le fait-divers
Sale temps pour les carabineros au Chili. Une vidéo fait le tour du web depuis quelques heures. La scène se déroule mardi 8 mars, en début de soirée à Santiago. Les images montrent des policiers encadrant un homme noir d’origine équatorienne maintenu au sol. La foule autour s’énerve, s’indigne de l’attitude des policiers face à une personne dont le seul crime serait d’avoir grillé un feu rouge à vélo à proximité de La Moneda, le palais présidentiel. Après avoir rapidement circulée via les réseaux sociaux, la vidéo a disparu de Youtube. Mais les six minutes ont eu le temps de circuler et de provoquer un tollé dans le pays.
Alors que les forces de l’ordre assurent que l’individu circulait à contre-sens et s’est rebellé au moment de son interpellation – ce qui n’apparaît pas sur les images et non-corroboré par les témoins -, la presse a relayé portraits et témoignages de sympathie à l’intention du cycliste. L’attitude des agents n’est pas violente sur la vidéo. Mais le maintien au sol paraît disproportionné : « L’individu s’est montré agressif quand les agents lui ont demandé son identité, il a tenté de donner des coups de poings, des coups de pieds, il affirmait ne pas avoir ses papier. Ce qui s’est révélé faux au commissariat », a précisé un responsable de la police chilienne quelques heures après la polémique. Car, pour beaucoup, l’interpellation houleuse met en lumière une triste particularité dans la société chilienne : un racisme latent. Les Mapuches ne diront pas le contraire. L’administration réfute tout acte raciste : « Tout ce qui nous importe, c’est l’égalité devant la loi et les procédures. Les policiers ne font pas de distinction en fonction de la couleur de peau. »
Question image, le mal est fait. Le slogan publicitaire « Carabinero, un amigo siempre » – « Policier, toujours un ami » – a du plomb dans l’aile.