Vu tous les jeux qui sortent actuellement, il est assez simple de se rendre compte que le style le plus en vue du moment est le FPS. Bon, ça a toujours plus ou moins été mais, depuis quelques mois, il en sort pas mal et des bons qui plus est. Entre Call of Duty : Black Ops, Killzone 3 ou Homefront, les fans du genre ont vraiment de quoi s’amuser. Cependant, il y en a un qui vient de sortir et qui se démarque un peu de ses concurrents : Bulletstorm. Bon, les jeux de tir à la première personne ne sont pas vraiment ceux que je préfère, mais je dois bien avouer que celui-là vaut le détour. Et je vais m’efforcer de vous expliquer pourquoi dans les lignes qui suivent.
Le joueur incarne Grayson, commandant de Dead Echo, unité d’élite à la solde d’un général aux mœurs plus que douteuses. Un beau jour, ce groupe se rend compte qu’il a été utilisé par ce fameux général et décide donc de se venger. Malheureusement, l’attaque tourne mal et leur vaisseau se crache sur la planète Stygia. Sur toute l’unité seules deux personnes ont réussi à s’en sortir : Notre héros, bien évidemment, et Ishi, soldat mi-homme mi-robot. Il est donc temps pour eux de partir à la recherche d’un vaisseau pour quitter cette planète. Seulement, la tâche ne sera pas facile car cet astre est peuplé par des gangs tous plus cinglés les uns que les autres. L’histoire n’est pas très recherchée, comme dans la plupart des FPS actuels. Néanmoins, elle sert bien l’ambiance violente et barré de ce titre. En effet, l’histoire de Bulletstorm donne le ton dès le départ. Les dialogues sont vulgaires et souvent très drôle, et les personnages sont tous violents et glauques. De plus, Ishi, votre compagnon de fortune, est souvent sujet à des dédoublements de personnalités assez trash à cause de son côté cyborg. Tout cela apporte souvent des situations assez cocasses qui peuvent être parfois très drôles.
Plus que le scénario, c’est donc l’ambiance qui est impressionnante. D’ailleurs, c’elle si est largement amplifiée par le design des personnages. Celui-ci rappel un peu les dessins de certains comics avec les gros bras, et des coupes de cheveux improbables (d’ailleurs, le héros me fait beaucoup penser à Wolverine). Les décors, en revanche, tranchent complètement avec l’esprit déjanté car, même si certaines parties sont quelques peu crades, la plupart des environnements sont vraiment à couper le souffle ! C’est beau, coloré et ça fourmille de détails. Chaque début de niveau est l’occasion de voir le travail des développeurs et, sincèrement, ça fait vraiment plaisir à voir. Les animations sont également de très bonne qualité et l’hémoglobine, omniprésente dans le jeu, est d’un très beau rouge (…). L’ambiance sonore est, quant à elle, est très bonne. Les bruitages sont, à l’image du reste, glauques et dégoutants (dans le bon sens du terme). Les voix françaises sont très bonnes même si j’ai tendance à préférer les voix anglaises, comme d’habitude. Je ne m’étends pas sur la musique étant donné qu’il y en a peu. Malgré tout, le peu qu’il y a est très correct, sans être mémorable pour autant.
Techniquement, on ne peut donc pas reprocher grand-chose à Bullestorm, bien au contraire. Après, tout le monde le sait, le plus important dans un jeu vidéo c’est la jouabilité et, de ce côté-là, le titre fait dans l’originalité, du moins pour un FPS. Si la base du gameplay reste celle d’un jeu de tir normal, quelques subtilités bien senties viennent s’ajouter. Pour commencer, même si le nombre d’arme à disposition est assez petit, elles sont toutes assez originales. Par exemple, il y a le sniper téléguidé qui permet de commander la trajectoire des balles ou encore, le lance-grenade qui envoie une fronde explosive qui vient s’enrouler autour de l’ennemi avant d’exploser. En plus de cela, chaque arme possède un tir secondaire, appelé tir chargé, plutôt dévastateur. Tout cela c’est bien beau mais la vraie originalité de Bulletstorm réside dans l’ajout du lasso et du coup de pied. Le lasso vous permet d’amener les ennemis à vous tout en les laissant suspendu dans les airs quelques secondes. Le coup de pied, quant à lui, permet de faire l’inverse. Cependant, ces deux capacités permettent également de projeter les ennemis dans des éléments du décor comme des fils électriques ou encore, des cactus. En plus d’être fun, ces actions vous permettront de gagner des points via un système appelé Skillshot. Comment ça marche ? Eh bien, c’est assez simple : Vous avez une liste de tir originaux à accomplir et, plus vous en faites, et plus vous gagner des points. Ces kills peuvent aller du plus simple, comme balancer un ennemi dans le vide, au plus compliqué comme « tirer dans les boules d’un ennemi et lui explosé la tête quand il est à genoux » (je ne fais que citer). Ensuite, les points gagnés peuvent être dépensés pour acheter des munitions, augmenter le nombre de balles qui peuvent être tirées ou encore, acheter des tirs chargés. Tout cela est donc bien sympa et original mais, le souci, c’est que le titre manque un peu de rythme et donc, il devient un peu répétitif à force. De plus, on est vraiment tenté de n’utiliser que le lasso et le coup de pied sauf quand on récupère une nouvelle arme. C’est bien dommage.
Ce n’est malheureusement pas là le seul défaut de Bulletstorm. En effet, la durée de vie laisse vraiment à désirer car, même si l’aventure solo se finit en 7 ou 8 heures (ce qui est assez honorable pour un FPS), il n’y a pas de réel mode multi-joueurs. Le seul multi présent est un multi coopératif dans lequel il faut juste tuer des vagues d’ennemis. Sympa, mais vite lassant. J’aurais donc vraiment aimé que les développeurs intègrent un vrai multi ou les joueurs auraient pu se botter les fesses à coup de latte et de lasso. Encore une fois, c’est vraiment dommage…
Conclusion : 15/20
Bulletstorm est donc un bon jeu avec de très bonnes idées. Cependant, il possède des défauts assez gênants comme sa durée de vie ou son manque de rythme. Malgré tout, ça fait un peu de bien de voir un FPS qui sort de l’ordinaire à côté de tous ces jeux sérieux qui sortent. En tout cas, c’est un très bon début et, s’il y a une suite, je suis persuadé qu’elle marquera les esprits.