A un mois du premier tour des élections, les derniers sondages montrent une montée en puissance des petits candidats qui pourraient créer la surprise.
Deux sondages diffusés ce week-end montrent une montée en puissance de deux challengers, à savoir de Ollanta Humala, candidat d'extrême-gauche et de Pedro Pablo Kuczynski, candidat du centre-droit. Ils sont les deux seuls candidats en progression par rapport au mois précédent. Les intentions de vote envers Humala ont progressé de 4 points par rapport au mois de Janvier, avec 15,5% des intentions de vote. Rappelons qu'en Décembre dernier, Humala plafonnait à 9%. Il est clairement dans une dynamique positive.
On peut dire la même chose en ce qui concerne Kuczynski qui fait un bond énorme. Il passe de 4% d'intentions de vote en Janvier à 10,6% en Février. En tête des sondages, on trouve toujours l'ancien président péruvien, Alejandro Toledo, avec 27%. Il semble avoir un avantage incontestable sur son second, qui n'est autre que Keiko Fujimori, la fille de l'ancien président Alberto Fujimori (actuellement en prison), qui est créditée de 19% des intentions de vote, tandis que Luis Castaneda, l'ancien maire de Lima, arrive en 3ème position avec 17%.
La campagne de Castaneda semble dangereusement sur une pente descendante puisqu'il était à 22% des intentions de vote en décembre dernier. Populaire à Lima, Castaneda ne convainc pas en province. La percée de Humala dans les sondages est principalement dû à une campagne cohérente, moins radicale, qui ne fait plus de lui un clone d'Hugo Chavez. Humala a, dans le passé, tenté plusieurs putschs pour obtenir le pouvoir par la force.
Quand à Kuczynski, il semble gagner des voix à Lima. Entre Juin et Décembre 2010, les intentions de vote bloquaient autour de 2%. Depuis le début de l'année, l'économiste a réussi à trouver le ton juste puisque 11% des habitants de la capitale seraient prêts à voter pour lui. A moins d'un mois du premier tour, peut-il encore créer la surprise et s'inviter au second tour?