Attention, le commentaire suivant dévoile des moments clefs de l’intrigue.
Les démons à ma porte raconte l’histoire de deux prisonniers de guerre japonais confiés à des villageois en Chine du Nord au début de l’année 1945. Au début du film, personne ne sait d’où viennent ces deux prisonniers. Un mystérieux inconnu les dépose dans le village et promet de venir les chercher dans quelques jours. La captivité temporaire se transforme en semaines, puis en mois, jusqu’au moment où les villageois décident d’échanger les deux otages.
Ce film est vraiment indéfinissable. Pendant une bonne partie du film, j’ai trouvé cette histoire vraiment touchante. On voyait de simples villageois s’occuper de prisonniers japonais avec embarras puis reconnaître en eux des êtres humains. Le prisonnier japonais le plus obtus finissait par évoluer et renoncer à ses idéaux militaires. À la fin du film, on assistait à une scène de fraternisation comme celle des tranchées du Noël 1914 puis en quelques minutes, tout a sombré dans le grand n’importe quoi. Les Japonais se sont mis à tuer tout ce qui bouge au milieu de la fête : hommes, femmes, vieillards, enfants alors que l’ordre de reddition avait été donné quelques heures auparavant. Bref, on nous dépeint les Japonais comme des brutes sanguinaires, dépourvues de morale et d’humanité. Le titre du film, « les démons à ma porte » était bien à prendre au premier degré… Cela se termine en apothéose par l’exécution du héro, sur ordre d’un colonel de Tchang Kai-Tchek (rival des communistes). Clou du spéctacle, il est exécuté au sabre par le prisonnier dont il s’est occupé pendant tout le temps.
Il y a des passages touchant dans ce film avec une certaine dose d’humour. Quelle pitié que cela se finisse en propagande de bas étages…