La première partie de la saison apparaît donc comme une singularité dans l’Histoire longue de cette équipe, plus habituée aux scandales à répétition et aux débordements de ses stars bouffies de suffisance qu’aux succès sportifs obtenus sur le rectangle vert.
Depuis le début de la saison donc, surprise : l’équipe tourne bien, développe un jeu agréable, ne marque pas beaucoup certes, mais présente un visage cohérent et relativement conquérant. Même chose en Europa Ligue, même si la petite sœur de la prestigieuse Ligue des Champions regroupe davantage d’obscurs seconds couteaux que de têtes d’affiches flamboyantes.
Le navire avait commencé à laisser entendre quelques craquements pas si innocents que ça. Les insultes de Kombouaré à Sessegnon (« joueur de merde »), suivies du bras de fer entre le joueur et le club, épisode peu glorieux conclu par un transfert vers Sunderland. Ensuite, Kombouaré s’est chauffé avec Luyindula, l’ex-international considérant que l’entraîneur lui manquait de respect en ne le faisant pas suffisamment jouer. Le fébrile Kombouaré, décidément dans tous les mauvais coups, s’est encore récemment distingué en se fritant avec Edel, le gardien (dont les négociations actuelles avec le club, en vue d’une prolongation de contrat, se passerait très mal… selon nos informations). Craquements sur craquements, le navire parisien commence à prendre l’eau avec une peu glorieuse défaire 1-0 à Auxerre (16ème de Ligue 1).
Minceur de l’effectif, fébrilité de l’entraîneur, pression médiatique, peur de gagner, angoisse de perdre, usure physique, tensions intestines… la cocotte minute s’est remplie d’un nauséabond mélange qui ne demande plus qu’à péter bruyamment. On peut désormais ouvertement craindre la dégringolade, et une fin de saison bien pénible pour le club de la capitale.