Genre: drame italien
année: 1994
durée: 1H40
L'histoire: L'amitié inattendue de Pablo Neruda et du facteur de la petite île de Méditerranée où il s'est exilé.
la critique de Eelsoliver:
Il postino, en français, Le facteur, est un drame italien sur l'exil du poète chilien, Pablo Neruda, sur une petite île de la Méditerranée.
Là-bas, le célèbre poète (Philippe Noiret) va se lier d'amitié avec Mario (Massimo Troisi), un modeste facteur. A partir d'une histoire simple, le réalisateur, Michael Radford, sort un film lyrique et poètique, à base de vers, de proses et de métaphores.
"Métaphore" est probablement le terme qui revient le plus dans ce drame bouleversant.
Attention, SPOILERS ! Mario vit paisiblement dans son village. C'est aussi un communiste mais il n'est pas forcément convaincu par les idées du parti.
C'est aussi un admirateur de Pablo Neruda. Le jour où il est engagé comme facteur personnel du poète, Mario voue un véritable culte pour le poète chilien.
Pourtant, dans un premier temps, Pablo Neruda ne prête guère attention à Mario.
Mais les choses vont changer avec l'arrivée d'une belle jeune femme dont Mario tombe éperdument amoureux. Comment la séduire ?
Le jeune facteur vient demander conseil au poète. Pablo Neruda va inculquer à son nouvel élève quelques notions de poésie, l'amour devenant l'obsession de Mario.
Prêt à tout pour séduire la jeune femme, le facteur va s'inspirer des poèmes de Pablo Neruda. Il arrivera donc à conquérir la jeune femme en question.
Mieux encore, les deux amoureux se marient, et Mario choisit Pablo Neruda comme témoin. Une belle et grande histoire d'amitié se noue entre les deux hommes.
Pourtant, après des années d'exil, Pablo Neruda peut enfin retourner dans son pays natal.
Mario est abattu, d'autant plus que les années passent, et le facteur n'a plus aucune nouvelle de son ami poète. Pourtant, Mario lui rend le plus bel hommage.
En attendant un jour le retour de Neruda, le jeune homme enregistre ce qui sera sa dernière parole avant de mourir. Il s'agit d'un enregistrement dans lequel Mario se nourrit de l'inspiration du poète.
Quelques temps plus tard, Pablo Neruda revient sur les lieux et apprend que son ami est décédé. Il entend alors l'enregistrement.
Inutile alors de préciser que la fin du film est particulièrement touchante et d'une tristesse insondable. D'ailleurs, Massimo Troisi décèdera avant la fin du tournage.
Un superbe film...
Note: 16.5/20
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 16 juin à 17:49
El poeta frente al mar d’Angel PARRA
(A Pablo Neruda)
Hay un poeta en mi tierra que vivía frente al mar, amaba las mariposas las rocas, la soledad. Con su pupila perfecta él nos enseñó a mirar la tela de las cebollas, de Lautaro el galopar. Tenía voz de profeta y despacio el caminar, gigantescos mascarones vigilan su descansar. De Temuco ferroviario, estudiante por Chillán, cóndor en la cordillera, del Caribe, capitán. Amaba desde los siglos las manos de los obreros, el vuelo de la gaviota, el vino y el pan centeno. Yo no diré que te has ido sino que vas a volver. El pueblo toma su tiempo, toma su tiempo crecer.
Hay un poeta en mi tierra que ya no descansará hasta que su patria toda recobre la libertad.
Il poeta davanti al mare
C'era un poeta nel mio paese che viveva davanti al mare amava le farfalle le rocce, la solitudine.
Con le sue pupille attente ci ha insegnato a guardare la pelle della cipolla, di Lautaro il galoppare.
Aveva voce da profeta e tranquillo era il suo camminare gigantesche maschere vegliavano il suo riposo.
Ferroviere a Temuco, studente a Chillan, condor nella cordigliera capitano del "Caraibi".
Da secoli amava le mani degli operai il volo del gabbiano il vino e il pane di segale.
Io non dirò che sei partito sino a che non tornerai il popolo guadagna tempo guadagna tempo per crescere.
C'era un poeta nel mio paese che ormai non avrà riposo fino a che la sua patria tutta non avrà ritrovato la sua libertà. Versione italiana di Virginia Niri
Le poète face à la mer
pour Pablo Neruda
C’était un poète de ma terre
qui vivait face à ma mer aimait les papillons les rochers, la solitude
avec son regard attentif, il nous apprenait à regarder et la pelure de l’oignon, et le grand galop de Lautaro.
Il avait la voix d’un prophéte et allait son chemin tranquille
parmi les statues de pierre géants Qui veillaient sur son repos .
des cheminots à Temuco, des étudiants à Chillan, le condor sur la Cordillère
“capitan” aux “Caraibes ".
depuis des siècles il aimait les mains des ouvriers le vol de la mouette
le vin et le pain de seigle
Je ne le dirais pas que tu es parti Sinon à celui qui ne revIendra pas
car le peuple a besoin de ta mémoire
et gagner du temps pour se renforcer
C’était un poète de mon pays qui désormais n’aura point de repos jusqu’à la patrie toute entière ne recouvre sa liberté
Traduction en français du texte d' Angel PARRA : El poeta frente al mar par - Paul d’Aubin - Toulouse le samedi 15 -05-2010