EHESS : des revendications antisexistes passées sous silence

À l’occasion de la journée internationale des femmes du 8 mars dernier, le syndicat Sud Étudiant EHESS (École des hautes études en sciences sociales) souhaitait mettre en place une action rappelant la réalité des discriminations sexistes. En vain

Une vérité qui dérange ?

Quelques heures après avoir placardé les locaux de l’EHESS d’une dizaine d’affiches antisexistes, militants et étudiants non syndiqués ont vu leur démarche étouffée par l’administration. Sans concertation, l’école a arraché les revendications d’égalité homme/femme, arguant un affichage inacceptable et abîmant la peinture des murs. Les affiches informaient de la proportion des femmes directrices de recherches à l’EHESS : 26 directrices pour 148 directeurs soit un pourcentage de 14,9 %. Dans l’ensemble de l’enseignement supérieur, elles représentent 19,7 % des directeurs de recherche.

La liberté syndicale remise en question

Non prise en considération des voix des représentants étudiants, interdiction d’accès à des salles de réunion, absence d’espaces publics d’affichage pour les organisations représentatives, pression sur les élus…Les libertés syndicales et d’expression semblent être mises sous couvert, et ce, dans bon nombre d’établissements supérieurs. Ici, l’arrachage de l’EHESS en est une nouvelle preuve.

Eugénie Cohen